Michelin : CA à +23,8% au 3ème trimestre

Le groupe Michelin a confirmé mardi l'un de ses objectifs financiers pour l'année, malgré l'impact de l'inflation, en annonçant des ventes en hausse de 23,8% au troisième trimestre.

Techniquement, Michelin a confirmé un résultat opérationnel des secteurs (son indicateur de prédilection, qui mesure la performance des secteurs opérationnels du groupe) supérieur à 3,2 milliards d'euros à parités constantes.

Il a cependant revu à la baisse ses objectifs de flux de trésorerie libre "structurels" (avant acquisitions et ajusté de certains coûts) à cause de l'inflation, de 1,2 milliard d'euros sur l'année à 700 millions prévus désormais.

Le pneumaticien français ajuste ces flux financiers avec la variation des cours de matières premières sur les comptes clients, les comptes fournisseurs et les stocks.

Avec 7,4 milliards de ventes au troisième trimestre (+23,8%), les ventes du groupe au Bibendum s'établissaient à 20,7 milliards d'euros à fin septembre, soit une hausse de 20,5% par rapport à l'année 2021 marquée par le Covid-19.

Les volumes de pneus vendus ont pourtant baissé de 2,4% sur un an, impactés par "la sortie du marché russe et les restrictions sanitaires en Chine".

"Dans un environnement de marché caractérisé par la poursuite des perturbations opérationnelles, une inflation généralisée et une visibilité limitée sur la demande future, Michelin a enregistré une croissance de ses ventes et pilote ses opérations pour assurer un niveau de stock approprié", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Les coûts de l'énergie devraient représenter 4% des ventes en 2022, contre 2,5% en 2021. Le groupe a dépensé 3,1 milliards d'euros en matières premières au premier semestre, dont la moitié en caoutchouc synthétique et naturel. Les hausses du prix du pétrole impactent notamment le butadiène, un composant du caoutchouc synthétique.

Le marché mondial des pneumatiques (toutes catégories confondues) était en légère progression à +1 % à fin septembre 2022, avec une demande stable en remplacement, et une croissance de 7% en première monte (véhicules neufs).

La demande en Europe affichait sur le troisième trimestre une hausse de 26%, mais restait à 19% inférieure à son niveau du troisième trimestre 2019.

Le groupe a maintenu ses prévisions de vente, qu'il avait abaissées fin juillet, avec une évolution comprise entre -2 et +2% pour les voitures et camionnettes.

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