Michelin : 1er semestre et prévisions 2021 en hausse

Le géant français des pneumatiques Michelin a revu à la hausse lundi ses prévisions pour l'année 2021 après avoir enregistré un bon premier semestre, malgré des problèmes d'approvisionnement.

Le groupe a enregistré 11,2 milliards d'euros de ventes entre janvier et juin, contre 9,4 milliards sur la même période de 2020, et 11,8 milliards au premier semestre 2019, avant la crise du Covid.

Un an après être tombé dans le rouge sous l'effet de la crise sanitaire, Michelin est revenu au premier semestre à son niveau de rentabilité de 2019, avec un résultat opérationnel des activités courantes (dit "résultat opérationnel des secteurs") de 1,4 milliard d'euros, soit 12,7% des ventes. Le groupe enregistre un bénéfice net d'un milliard d'euros.

"Dans un contexte de reprise des marchés, le groupe Michelin réalise un très bon premier semestre", a souligné son président Florent Menegaux dans un communiqué. "Ces résultats solides ne doivent pas faire oublier la persistance de la crise sanitaire qui engendre d'importantes tensions, en particulier sur la chaîne d'approvisionnement", a-t-il souligné.

La demande en pneus a été "portée par la reprise de l'économie mondiale en dépit d'importantes perturbations de la chaîne d'approvisionnement, et les reconstitutions de stocks de la distribution", a expliqué le groupe.

Michelin prévoit désormais un résultat opérationnel des secteurs à 2,8 milliards d'euros à parités constantes, contre 2,5 milliards précédemment, et des flux de trésorerie disponibles supérieurs à un milliard d'euros.

"Après un premier semestre en forte reprise, la demande mondiale ne bénéficiera pas au deuxième semestre de bases de comparaison aussi favorables et devrait encore subir les perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales", prévient Michelin.

Le pneumaticien a déjà augmenté ses prix au premier semestre pour compenser la hausse du coût des matières comme le caoutchouc, et pourrait déclencher une nouvelle vague de hausses à l'automne, a indiqué Florent Menegaux lors d'une conférence avec les analystes financiers.

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