Outre les licenciements secs, "il va y avoir une période de vacances collectives, du 1 au 15 juin pour 7.000 travailleurs de tous les secteurs de production", a déclaré à l'AFP un responsable de communication du constructeur allemand que emploie au total 10.500 personnes dans cette usine de montage de camions et de châssis d'autobus.
L'industrie automobile brésilienne est très affectée par le ralentissement de l'économie brésilienne, la septième mondiale, qui devrait connaître une croissance négative en 2015.
Les ventes de véhicules sont en baisse, plombées par le ralentissement économique général du pays particulièrement marqué dans l'industrie, et la politique d'augmentation des taux d'intérêts du gouvernement qui vise à contrer l'inflation mais pèse sur les crédits à la consommation et l'investissement des entreprises.
Selon l'association brésilienne des fabricants automobiles (Anfavea), entre janvier et avril 2015, la production de véhicules au Brésil a baissé de 17,5% à 881.770 unités et les ventes de 19,2% à 893.6300 unités, par rapport à la même période en 2014.
D'autres constructeurs comme Volkswagen, Ford ou General Motors ont déjà eu recours à des mesures de vacances forcées ou de chômage technique pour faire face à la chute des ventes.
Le représentant des vendeurs de véhicules Fenabrave a récemment indiqué que 250 des 8.000 concessionnaires brésiliens avaient fermé leurs portes entre janvier et avril, laissant 12.000 personnes au chômage.
L'Anfavea table sur une amélioration du marché vers la fin de l'année tandis que des analystes consultés par l'AFP estiment que la production pourrait chuter jusqu'à 20% en 2015.
Le Brésil est retombé récemment au cinquième rang mondial des pays producteurs de véhicules, avec une production de 3,15 millions d'unités en 2014, soit déjà 560.000 de moins que l'année précédente.
