Melrose veut injecter 1 milliard de livres dans GKN

La société d'investissement Melrose a proposé lundi d'injecter un milliard de livres dans le fonds de retraite de GKN, dans une nouvelle tentative pour imposer son offre de rachat hostile sur le groupe industriel britannique.

Melrose se heurte depuis début janvier à l'opposition des dirigeants de GKN qui ont refusé la semaine dernière une dernière proposition de rachat à 8,1 milliards de livres, jugeant qu'elle sous-évalue leur groupe.

Dans un communiqué, la société d'investissement britannique fait un geste de plus en proposant de renflouer de 1 milliard de livres le fonds de retraite de GKN qui est en déficit.

Ce montant est selon Melrose deux fois plus élevé que l'effort de réduction de ce déficit prévu par GKN à travers des cessions d'actifs.

Cette proposition "est un exemple clair de ce que Melrose fait en faveur des retraités et des actionnaires, et montre que nous sommes le gardien des intérêts de l'ensemble des parties prenantes", a déclaré le président du conseil d'administration de Melrose Christopher Miller.

Les actionnaires de GKN ont jusqu'au 29 mars pour répondre à l'offre de rachat de Melrose, qui doit obtenir 50% du capital, plus une action, pour réussir.

La société d'investissement ne baisse pas les bras alors même que GKN a en parallèle trouvé un accord pour vendre son activité automobile à l'équipementier américain Dana pour 6,1 milliards de dollars, afin justement d'éviter un rachat de l'ensemble de son groupe par Melrose.

GKN précise dans un communiqué lundi que Dana prévoit de coter la nouvelle entité à la Bourse de Londres en plus de celle de New York.

"La cotation à la Bourse de Londres va permettre à davantage de nos actionnaires de participer la création de valeur espérée de la combinaison de Dana et GKN Driveline", a souligné Anne Stevens, directrice générale de GKN.

Se présentant comme un "groupe d'ingénierie", GKN est actif notamment dans la fabrication de pièces détachées pour les industries automobile et aéronautique, fournissant des constructeurs comme Volkswagen et Fiat Chrysler, ou encore Airbus et Boeing.

Présent dans 30 pays, il emploie 58.000 personnes dans le monde, dont 35.000 dans sa branche automobile.

jbo/nas

© 2018AFP