Manifestation de soutien à la SAM

Une manifestation de soutien à la SAM a réuni jeudi entre 1.200 et 3.000 personnes, en présence du leader de la CGT, Philippe Martinez, pour qui "le combat" contre la fermeture du site de l'équipementier automobile à Viviez (Aveyron) "n'est pas terminé".

"Les jeux de coquins, les jeux de malins, les jeux de voyous, c'est 300 familles et tout un bassin d'emplois qui les subissent aujourd'hui ! Nous ne sommes pas résignés et ma présence ici montre toute la détermination de toute la CGT", a déclaré M. Martinez à la foule, estimée à 1.200 personnes par la préfecture et à 3.000 par les organisateurs.

Il a ensuite demandé à ce que le tribunal de commerce de Toulouse, qui doit se prononcer vendredi sur l'avenir de la SAM, "accorde, sous la pression de l'État, un délai supplémentaire à l'entreprise".

Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), installée à Viviez sur les hauteurs de Decazeville, avait été placée en redressement judiciaire le 10 décembre 2019, puis, le 16 septembre dernier, en liquidation judiciaire avec prolongation d'activité jusqu'au 10 décembre.

Donneur d'ordre de la SAM, Renault a refusé mardi de soutenir le projet de reprise de son sous-traitant aveyronnais (350 salariés) par un de ses ex-patrons, estimant qu'il "ne présente pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires".

Après avoir déposé une première offre en juillet, le chef d'entreprise Patrick Bellity avait adressé jeudi dernier une lettre d'intention en vue de la reprise de cette fonderie, un courrier accompagné de lettres de soutien de l'État et de la région Occitanie.

Mais il fallait également que Renault s'engage sur "un plan de charge défini" avant mercredi, selon la région, faute de quoi le tribunal pourrait déclarer dès vendredi une "liquidation sèche" de l'entreprise, selon la CGT.

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