Maike Automotive en procédure de sauvegarde

L'équipementier automobile haut-savoyard Maike Automotive, un des leaders français du décolletage, a dû demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde en raison des difficultés de l'une de ses filiales, a-t-on appris lundi de source judiciaire, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie.

La procédure de sauvegarde a été engagée le 4 août et la fin de la période d'observation est fixée au 4 février, selon le greffe du tribunal de commerce de Grenoble.

Selon la radio régionale, qui ne cite pas ses sources, l'entreprise perdrait 16 millions d'euros par an sur un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros.

L'ouverture de cette procédure doit permettre "l'élaboration éventuelle par le tribunal d'un plan permettant le remboursement de tout ou partie du passif", précise-t-on sur le site internet de la juridiction.

L'entreprise basée à Bonneville emploie 1.600 personnes dans le monde, dont un millier en Haute-Savoie, département dont l'activité industrielle est traditionnellement dominée par le décolletage (la fabrication de pièces métalliques complexes par usinage).

Les difficultés de Maike s'expliquent notamment par les problèmes de sa filiale Franck et Pignard (500 salariés) qui s'est déclarée en cessation de paiement fin juillet et a été placée en redressement judiciaire le 4 août. Comme pour sa maison-mère, la fin de la période d'observation s'étend jusqu'au 4 février.

Selon France Bleu, direction, actionnaires et banquiers "se sont retrouvés autour de la table pour une conciliation avant l'été, mais cela n'a rien donné".

Maike dispose de trois filiales en Haute-Savoie, une dans la région de Sochaux (Peugeot Japy), ainsi que d'usines en Hongrie, en Chine et en Inde. Le groupe est spécialisé dans la fabrication de composants de turbocompresseurs, de transmissions, de systèmes de gestion des fluides et de systèmes de direction.

La société avait été fondée en 1999 par deux entrepreneurs, Barthélemy Gonzalez et Philippe Mallet, avec pour ambition de constituer un pôle de sous-traitance automobile. Avec un réel succès initial puisqu'en cinq ans, leur chiffre d'affaires avait été multiplié par cinq.

En cette période de congés, la direction de l'entreprise n'était pas joignable.

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