L'électrification d'Arval se fait "à marche rapide", a assuré son PDG, Alain Von Groenendael, devant plusieurs journalistes conviés à la présentation du plan stratégique de l'entreprise.
Le loueur, qui compte actuellement 1,6 million de véhicules dans le monde, espère atteindre les 2 millions d'ici 2025, dont 700.000 électrifiés, c'est-à-dire hybrides ou 100% électriques.
Arval, qui loue des véhicules longue durée, principalement aux entreprises mais aussi aux particuliers, compte actuellement 6,6% de véhicules électriques dans sa flotte pour 14,2% d'hybrides, 25% essence et 52% diesel.
Mais pour ce qui est des commandes, donc les véhicules qui vont être mis sur le marché, 14,4% sont électriques, 20,8% hybrides, 27% essence et 33% diesel.
Le développement de l'offre électrique est cependant freiné par les difficultés de livraison en raison des problèmes de pénuries rencontrés par l'industrie automobile.
"On a des problèmes de délais de livraison qui ne s'améliorent pas" avec en moyenne entre 210 et 220 jours pour obtenir un véhicule, a constaté M. Van Groenendael. Résultat, Arval a un stock de commandes non livrées qui dépasse les 300.000 véhicules, un volume "inédit" dans l'histoire de l'entreprise d'après son président.
Les délais ne freinent pas les demandes puisque Arval a enregistré une hausse de 7,3% des commandes au premier trimestre 2023 par rapport à l'année précédente.
En parallèle de l'électrification de sa flotte, Arval a développé une activité de conseil. "1.220 missions ont été réalisées auprès de nos clients pour évoquer la transition énergétiques de leurs véhicules", a indiqué Alain Von Groenendael.
En France, premier marché de l'entreprise avec 346.000 véhicules en location - dont 55.000 électrifiés -, les commandes pour des véhicules hybrides ou 100% électriques sont passées de 4% en 2018 à 34% en 2022, a détaillé la directrice générale France, Sarah Roussel.
Interrogé sur les prix élevés de ces véhicules, potentiels freins à leur utilisation, le PDG d'Arval a évoqué Tesla qui a drastiquement baissé ses prix récemment (entre -20 et -25% selon les modèles).
"Je pense que ça va inciter beaucoup de constructeurs à avoir des offres de véhicules électriques qui sont plus abordables. La réalité aujourd'hui, c'est que beaucoup ne le sont pas pour un nombre important de ménages", a-t-il reconnu.
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