L'Iran joue un rôle "central" pour PSA (Tavarès)

L'Iran joue un rôle "central" dans le développement stratégique du groupe PSA au Moyen-Orient, a affirmé mercredi le patron du constructeur automobile français à l'occasion de sa première visite dans ce pays.

Carlos Tavares a officialisé près de Téhéran la raison sociale de la toute nouvelle co-entreprise créée en juin entre son groupe, qui gère les marques Peugeot, Citröen et DS, et l'entreprise automobile iranienne Iran Khodro.

Contrôlée à 50% par chacun des partenaires, l'Iran Khodro Automobiles Peugeot (IKAP) va produire trois types de véhicules Peugeot: le petit 4x4 urbain 2008 dès 2017 puis la berline moyenne 301 et la petite cinq-portes 208.

PSA ambitionne de parvenir à 200.000 unités produites à l'horizon 2021 pour ces modèles et épouse le but du gouvernement iranien d'exporter 30% de la production.

M. Tavares a rappelé l'objectif de PSA de vendre un million de véhicules dans la zone Moyen-Orient et Afrique en 2025 dont "75% sera produit dans la région pour la région".

La production totale du groupe était de près de trois millions d'unités en 2015.

"L'Iran sera le premier producteur" de la région et "la première base d'approvisionnement pour la région", a assuré le patron du groupe français lors d'une allocution dans l'enceinte du complexe industriel d'Iran Khodro à Karaj (20 km à l'ouest de Téhéran).

Parallèlement à l'IKAP, qui représente un investissement de 400 millions d'euros sur cinq ans partagé entre les deux partenaires, PSA a signé en juillet un accord préliminaire de co-entreprise avec un autre grand groupe automobile iranien, Saipa.

Il prévoit un investissement de 300 millions d'euros sur cinq ans et un objectif de production à cet horizon de 150.000 unités annuelles pour sa marque Citroën.

Contraint de quitter l'Iran en 2012 sous pression des sanctions internationales imposées à la République islamique pour son programme nucléaire controversé, PSA avait ainsi subi un coup très dur car l'Iran constituait son deuxième débouché en volume.

Depuis la levée des sanctions sur le secteur automobile dans la foulée de l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, dont la France, PSA a été le premier à annoncer une nouvelle joint-venture en Iran.

Ce pays est considéré comme l'un des marchés automobiles au plus fort potentiel de croissance, avec un taux d'équipement bien inférieur à celui de l'Europe occidentale.

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© 2016AFP