S'exprimant lors d'une audition devant la commission des Finances à l'Assemblée nationale, portant notamment sur le rapprochement Alstom-Siemens, M. Le Maire a estimé que le rôle de l'Etat n'était "pas de faire de plus-value".
"Ces plus-values elles sont incertaines", a-t-il déclaré, prenant pour exemple la montée de l'Etat au capital du constructeur automobile en 2015, une opération décidée par Emmanuel Macron lorsqu'il était encore à Bercy.
"Maintenant nous sommes scotchés avec quelques pour cents de Renault que je n'arrive pas à vendre parce que le cours de l'action n'est pas suffisamment élevé", a déploré M. Le Maire.
L'Etat a fait passer en 2015 de 15,01% à 19,74% sa participation dans le groupe automobile, pour imposer l'application de la "loi Florange" qui récompense les actionnaires de long terme par des droits de vote double.
L'opération, évaluée à 1,2 milliard d'euros, avait été présentée comme transitoire. Mais la revente des titres n'a toujours pas eu lieu, ceux-ci évoluant en dents de scie. Actuellement, l'action tourne autour de 85 euros, contre 86 euros lors de l'opération.
"Le rôle de l'Etat n'est pas de diriger les entreprises à la place des entrepreneurs, il n'est pas de faire l'industrie à la place des industriels", a lancé le ministre.
"Renault ne s'est jamais aussi bien porté que depuis qu'un dirigeant a fait des alliances, a consolidé, sans se soucier beaucoup de ce que pourraient être les orientations de l'Etat", a-t-il poursuivi, faisant allusion au PDG du groupe Carlos Ghosn.
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