Les valeurs automobiles dopées à Wall Street

La Bourse de New York a nettement retrouvé le moral mardi, terminant en forte hausse, rassurée sur la dangerosité du variant Omicron et tirée par les valeurs technologiques du Nasdaq.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a gagné 1,40% à 35.719,43 points. Le Nasdaq a bondi de 3,03% à 15.686,92 points, signant sa meilleure séance depuis mars. L'indice élargi S&P 500 a grimpé de 2,07% à 4.686,75 points.

Le marché boursier, particulièrement celui des valeurs technologiques du Nasdaq, qui avait accusé le coup depuis l'apparition du variant Omicron il y a une semaine, a renoué avec l'optimisme sur la base des informations préliminaires "suggérant que le variant Omicron n'est peut-être pas aussi grave que les précédents", ont résumé les analystes de Schwab.

Il est "quasiment certain" que le variant Omicron n'est pas plus grave que Delta, a ainsi déclaré mardi à l'AFP le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, Anthony Fauci.

Les méga-capitalisations du Nasdaq ont mené la danse. Apple a engrangé 3,54% à 171 dollars, Tesla 4,24% à 1.051 dollars. Google et Amazon ont grimpé de presque 3%.

 

Autozone à +7,64%

Les actions de la chaîne de pièces détachées pour automobile, Autozone, ont flambé de 7,64% à 2.023 dollars. Le groupe a affiché des résultats mirobolants avec un chiffre d'affaires en hausse de 13,6% au premier trimestre de son exercice, largement au-dessus des attentes.

Autozone a profité de la tendance des automobilistes à entretenir et réparer leurs voitures alors que le marché automobile neuf et d'occasion est embouteillé et onéreux.

Les titres du laboratoire californien Vir Biotechnology (VIR), partenaire du britannique GlaxoSmithKline sur un traitement contre le coronavirus, ont bondi de 11,96%. GSK a indiqué que son traitement expérimental restait actif "contre les mutations clés du nouveau variant Omicron", selon des données pré-cliniques.

L'indice VIX, dit "indice de la peur" qui mesure les risques de volatilité du marché, est redescendu à ses niveaux de fin novembre, avant l'annonce de l'apparition du variant Omicron.

 

Mobileye pourrait être valorisé 50 milliards de dollars

Le géant américain des semi-conducteurs Intel a annoncé qu'il comptait faire entrer à Wall Street, à la mi-2022, sa filiale israélienne Mobileye spécialisée dans les technologies de conduite autonome. Dans un communiqué publié lundi soir, Intel a précisé qu'il resterait actionnaire majoritaire de Mobileye et que les deux entreprises continueraient de collaborer étroitement. L'équipe dirigeante de Mobileye doit également rester en poste.

Selon le Wall Street Journal, l'entrée en Bourse pourrait valoriser la start-up israélienne à un peu plus de 50 milliards de dollars. L'action d'Intel grimpait de 8,5%, à 55,34 dollars, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse new-yorkaise.

Acquis en 2017 par Intel pour un peu plus de 15 milliards de dollars, Mobileye produit des systèmes avancés d'aide à la conduite et des systèmes de conduite autonome, dont des caméras, des logiciels et des puces informatiques. L'entreprise a collaboré avec Tesla pour son système Autopilot, mais Mobileye a mis un terme au partenariat en 2016, citant des préoccupations liées à la sécurité.

La société fournit ses technologies à de nombreux constructeurs automobiles de premier plan, notamment BMW, Audi, Volkswagen, Nissan, Honda et General Motors.

Elle travaille également sur le développement de systèmes de radars et de télédétection par laser.

Avant son rachat par Intel, Mobileye avait été coté en Bourse une première fois en 2014.

Entre juillet et septembre, ses revenus se sont établis à 326 millions de dollars, une hausse de 39% par rapport à 2020.

dho/ngu/vmt/jum/nth

© 2021AFP