Les GM&S veulent ouvrir leur usine aux Journées du Patrimoine

Les salariés de l'équipementier automobile creusois GM&S, toujours mobilisés malgré la reprise par GMD, ont décidé d'ouvrir samedi au public leur usine de La Souterraine pour les journées du Patrimoine, bravant l'opposition de leur nouveau patron, a annoncé jeudi un élu CGT.

Depuis la décision la semaine dernière de la justice d'autoriser le groupe GMD à reprendre l'entreprise, avec le maintien de moins d'un emploi sur deux, les salariés de GM&S ont voté la continuation de leurs actions.

Leur mot d'ordre reste identique. Ils veulent "plus de salariés repris" et une "prime extra-légale" pour les salariés qui seront licenciés, rappelle Yann Augras, élu CGT, le syndicat majoritaire dans l'entreprise.

C'est dans ce cadre qu'ils ont décidé d'ouvrir les portes de leur usine samedi, les salariés servant de guides à de petits groupes de visiteurs. "Nous pensons que peut-être la population ne connaît pas assez notre entreprise et tous les métiers qu'elle renferme. Peut-être qu'en la visitant, ils comprendront mieux pourquoi on se bat depuis des mois", explique l'élu CGT.

"Hors de question, le public ne peut pas déambuler ainsi dans l'usine, c'est une question de sécurité", s'agace une source interne au groupe GMD, aujourd'hui légitime propriétaire de l'usine qui défraye la chronique depuis décembre.

"M. Martineau a en effet envoyé un email dans ce sens, expliquant qu'il ne prendrait pas la responsabilité en cas d'accident, mais nous accueillerons cependant du public dans des conditions de sécurité optimales et en petits groupes. Nous connaissons notre usine par coeur", a réagi Yann Augras au nom de son syndicat.

A La Souterraine, malgré la reprise par GMD, les machines sont toujours à l'arrêt et les salariés continuent de suivre les actions portées par leur syndicat.

Une délégation de douze salariés comptait ainsi se rendre vendredi et samedi à la +Fête de l'Huma+, en région parisienne, où ils ont été invités.

"Et pour le début de semaine, en l'absence de prise en compte des messages du territoire creusois, certains salariés parlent d'entamer une grève de la faim", assure Yann Augras.

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