Les GM&S demandent à être reçus par la mission Notat-Sénard

Les représentants des salariés et des licenciés de l'équipementier automobile creusois GM&S, aujourd'hui racheté par le groupe d'emboutissage GMD, ont demandé vendredi dans une lettre à être reçus par la mission Entreprise confiée à Nicole Notat et Jean-Dominique Sénard.

Dans une lettre adressée à l'ancienne dirigeante de la CFDT et l'actuel patron de Michelin, à qui le gouvernement vient de confier une mission sur la vision de l'entreprise, ils expliquent vouloir faire part de leur "expertise" et formuler des "propositions".

"Nous syndicalistes n'avons cessé de faire entendre des propositions alternatives, en portant notamment la revendication d'une diversification hors du secteur automobile, mais aussi en alertant à plusieurs reprises sur la situation précaire dans laquelle nous mettaient ces choix portés exclusivement dans une logique financière", expliquent les représentants du personnel GM&S/LSI, du nom de l'ancien et du nouveau nom de l'entreprise de La Souterraine (Creuse).

"L'histoire de notre entreprise ces dix dernières années est un cas d'école de l'absence de responsabilité des donneurs d'ordre vis-à-vis de leurs sous traitants", soulignent-ils par ailleurs dans un communiqué.

La justice a validé en septembre la reprise de l'équipementier par l'emboutisseur français GMD, pour un euro, avec le maintien de 120 emplois sur un total de 276, le tout assorti de promesses de commandes de la part de Renault et PSA. Epilogue d'un des dossiers sociaux les plus mouvementés du début de la présidence d'Emmanuel Macron.

Mais la contestation syndicale n'a jamais pris fin sur le site, et jeudi, le tribunal administratif de Limoges examinait encore un recours en annulation du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) formulé par les représentants des salariés.

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