Les flottes aiment à nouveau l'essence (étude OVE)

Quels sont les choix opérés par les gestionnaires de flotte en matière d’énergies ? Pour répondre à cette question, l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise réalise chaque trimestre une analyse des immatriculations sous l’angle de la répartition par énergies. Pour élargir les perspectives, l’OVE propose également de suivre l’évolution du marché national global, qui prend en compte toutes les immatriculations réalisées en France sur la même période, tant en VP qu'en VUL.

 

Ce qu’il faut retenir sur le marché des entreprises

  • Le deuxième trimestre 2017 marque le redécollage progressif de l’essence dans les flottes d’entreprise. La part de marché de cette énergie s’établit à 11,30 %, soit 0,34 point de plus par rapport au second trimestre 2016, et un point de plus par rapport au premier trimestre 2017. L’entrée en vigueur de la déductibilité progressive de la TVA sur l’essence (10 % en 2017) commence peut-être à intéresser les gestionnaires de parcs, notamment ceux dont les collaborateurs effectuent des trajets inférieurs à 20 000 kms par an. Cette croissance de l’essence reste à être confirmée dans les prochains mois, sachant que la déductibilité de la TVA s’applique de façon progressive (sur cinq ans) et qu’elle ne concernera les véhicules utilitaires qu’à partir de 2018.
  • Le diesel fait les frais de cet intérêt renforcé pour l’essence. Sa part de marché perd un peu moins d’un point par rapport au premier trimestre 2017 et 0,8 point par rapport au 2eme trimestre 2016. C’est le premier coup d’arrêt significatif depuis un an. Cette motorisation reste toutefois largement majoritaire dans les parcs d’entreprise, en raison notamment de la bonne conjoncture du VUL  (un segment de marché où le diesel est ultra dominant). 
  • Trimestre décevant pour l’hybride, qui cède à nouveau du terrain après quatre trimestres en légère progression. Sa part de marché cède 0,3 point à 2,10 %. Cette motorisation est toujours pénalisée par la baisse des aides publiques à l’achat et une utilisation compliquée en entreprise. 
  • Stabilité pour l’électrique, dont la part de marché de 1,30 % n’a pas évolué au cours du second trimestre par rapport au premier. Cette motorisation gagne 0,15 point de part de marché en un an. 

 

Ce qu’il faut retenir sur le marché automobile global

  • L’essence a poursuivi, mais à un rythme moins rapide, son ascension sur le marché automobile national. Cette motorisation gagne un tout petit 0,16 point de part de marché sur trois mois, mais 3,24 points par rapport au second trimestre 2016. Au final, la part de marché de l’essence s’établit à 39,77 % sur le marché automobile français.
  • Le diesel, qui fait les frais depuis plusieurs trimestres de la désaffection des ménages, a vu sa décrue s’interrompre au second trimestre 2017, avec une part de marché de 56,07 %, soit 0,38 point de plus qu’au premier trimestre 2017. Sur un an toutefois, le repli est sévère puisqu’il atteint 3,95 points.
  • Très appréciés des ménages, les véhicules hybrides ont marqué un coup d’arrêt au second trimestre 2017 par rapport au début d’année. La part de marché s’inscrit à 2,91 %, soit 0,38 point de moins qu’au premier trimestre et 0,68 point de plus par rapport à la même période de 2016.
  • Les motorisations électriques subissent, elles aussi, un petit « coup de mou » au deuxième trimestre, avec une part de marché qui fait du sur-place à 1,18 %.

Les annonces de Nicolas Hulot, le ministre de l’Ecologie sur la fin des véhicules thermiques en France à horizon de 2040, donneront peut-être un coup d’accélérateur à l’électrique, voire à l'hybride rechargeable,  dans les prochains mois, même si la date-butoir fixée par l’Etat est encore lointaine.