Les constructeurs saluent la nouvelle prime à la conversion

Le retour à son niveau d'avant-crise, ce lundi, de la prime à la conversion pour l'achat d'un véhicule peu polluant va permettre au marché de retrouver un fonctionnement plus normal, en évitant les effets pervers du "dopage", s'est félicité le Comité des constructeurs français d'automobile (CCFA).

La prime à la conversion exceptionnelle du plan de relance, mise en place en juin pour aider les constructeurs à écouler leurs stocks invendus durant le confinement, a trouvé son public puisque les 200.000 primes prévues ont été accordées avant la fin juillet.

"Ca a été une bonne chose. C'était une prime à la conversion améliorée qui permettait de déstocker toutes les voitures qu'on avait entassées depuis le confinement", a commenté François Roudier, porte-parole du CCFA, sur BFM Business lundi. "Et maintenant, on est revenu à des niveaux normaux" de stocks, a-t-il ajouté.

"La prime à la conversion, en fait, redevient ce qu'elle était avant, un objet pour changer le parc automobile des ménages modestes", a-t-il commenté.

La prime à la conversion est applicable pour les véhicules classés Crit'Air 3 ou plus anciens, les véhicules à essence immatriculés avant 2006 et les véhicules diesel immatriculés avant 2011.

Selon le nouveau système, les particuliers recevront de 2.500 à 5.000 euros (selon leurs revenus), pour l'achat d'un véhicule électrique ou hybride rechargeable, et de 1.500 à 3.000 euros pour un véhicule Crit'Air 1 ou 2.

Est aussi confortée l'éligibilité à la prime à la conversion de la transformation d'un moteur thermique en un moteur électrique, au même titre que l'achat d'un véhicule électrique.

L'Etat maintient également une surprime de 1.000 euros maximum lorsque le bénéficiaire habite ou travaille dans une "zone à faible émission" (ZFE) et qu'une aide similaire a été accordée par la collectivité territoriale concernée.

Plus de 800.000 primes à la conversion ont pu être délivrées depuis le début du quinquennat. "Le nouveau dispositif doit permettre d'atteindre l'objectif d'un million de primes délivrées sur le quinquennat", selon le ministère de la Transition écologique.

"Il faut être dans un moment où l'on retrouve un marché normal", a estimé lundi François Roudier, pour qui "les mesures les plus importantes (d'aide du gouvernement à l'industrie automobile) étaient les mesures sur le travail, sur les indemnisations de chômage partiel et autres".

"Doper les marchés a toujours un effet négatif", car la chute des ventes est sévère à la fin des dispositions d'aide, les concessionnaires croulant alors sous "des demandes de rabais phénoménales" des clients, a-t-il relevé.

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