Takata est l'un des plus importants fabricants mondiaux de coussins et ceintures de sécurité, mais il est actuellement embourbé dans une vilaine affaire d'airbags défectueux.
Il n'est pas facile pour ses clients de se passer du jour au lendemain de Takata, compte tenu de la part de marché importante qu'il contrôle sur ces équipements d'automobiles.
D'où l'idée d'un apport de fonds et d'un plan de soutien qui viendrait l'aider tout en le poussant à améliorer ses contrôles et sa gouvernance, a indiqué le quotidien Sankei Shimbun.
Cet appui passerait par un investissement direct, l'étalement sur plusieurs années des compensations financières de rappels de véhicules et le report à des jours meilleurs des demandes de baisse de tarifs des équipements, explique le journal sur la base d'informations livrées par une source anonyme.
Les investisseurs à la Bourse de Tokyo réagissaient positivement lundi à ces informations, le titre Takata prenant 13,63% à 917 yens à la pause de la mi-journée. Il a même momentanément affiché dans la matinée un gain de 18,6% à 957 yens.
Takata a reconnu tardivement qu'une partie de ses airbags étaient viciés et susceptibles d'exploser (au risque de blesser ou même tuer des passagers).
Des dizaines de millions de véhicules ont dû être rappelés dans le monde par les plus grands groupes d'automobiles.
Plusieurs d'entre eux ont décidé de renoncer aux airbags équipés de gonfleurs Takata, et le groupe a pour le moment encaissé le coup, mais les investisseurs et analystes se demandent comment Takata, une entreprise octogénaire qui emploie quelque 49.000 salariés à travers le monde, pourrait sortir indemne de cette affaire.
Les constructeurs d'automobiles japonais s'étaient déjà associés il y a quelques années pour sauver un autre de leurs fournisseurs, le spécialiste des micro-contrôleurs électroniques pour véhicules Renesas Electronics.
Confronté à de graves difficultés à cause de la crise internationale de 2008-2009, puis des conséquences du tsunami de mars 2011 dans le nord-est du Japon, Renesas avait été secouru en 2013 par un fonds public japonais (INCJ), devenu son premier actionnaire aux côtés de ses principaux clients (notamment Toyota et Nissan dans l'automobile, ou Canon et Panasonic dans l'électronique et la bureautique).
kap/gkg/