Les constructeurs allemands invités à Washington mardi

La chancelière allemande, Angela Merkel, a rappelé lundi que l'Union européenne est seule compétente en matière de négociations commerciales, alors que les constructeurs automobiles allemands, menacés de taxes douanières, sont invités mardi à Washington.

"Les questions commerciales sont traitées à l'unanimité par la Commission européenne au nom de tous les Etats membres", a déclaré Mme Merkel lors d'une conférence de presse.

Les patrons de Volkswagen et Daimler devraient participer mardi à une réunion à Washington avec le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, et le Représentant au Commerce, Robert Lighthizer, selon l'agence allemande DPA.

Pour BMW, le directeur financier, Nicolas Peter, se déplacera à Washington, a expliqué à l'AFP un porte-parole de l'entreprise.

"Il y a une ligne très claire: la Commission européenne a la compétence pour les négociations commerciales, et non pas les gouvernements nationaux, et surtout pas les constructeurs automobile", a répondu un porte-parole du gouvernement à la question de savoir si cette rencontre revenait, pour les industriels allemands, à contourner Bruxelles.

Cependant "les constructeurs allemands sont d'importants employeurs aux Etats-Unis" et "il y a donc une justification pour qu'ils parlent à l'administration américaine des investissements et du futur", a nuancé Mme Merkel.

La Maison Blanche avait annoncé fin mai son intention d'imposer des droits de douane de l'ordre de 25% sur les importations automobiles pour défendre ce secteur, symbole de l'industrie manufacturière des Etats-Unis.

En juillet, le président américain, Donald Trump, s'était mis d'accord avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour ne pas imposer de nouvelles taxes tant que les négociations se poursuivent.

Mais fin novembre, Donald Trump a indiqué qu'il était toujours en faveur de l'entrée en vigueur de taxes sur les importations de voitures aux Etats-Unis.

Une menace particulièrement redoutée en Allemagne, où l'automobile est un secteur clé de l'économie. Et ce alors qu'une trêve commerciale se dessine entre Washington et Pékin, qui aurait, selon Donald Trump, accepté de baisser les droits de douane chinois sur les voitures "made in USA".

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