L'indice d'activité des TPE calculé par cet Observatoire a augmenté de 1,5% contre 6,6% en 2022, année de rattrapage post-Covid comme 2021, avec un net contraste entre le commerce et les services (+2,3% après +7,6%) et le bâtiment (-1,3% après +3,3%).
En 2023, rappelle l'étude présentée mardi en conférence de presse, l'économie française s'est "essoufflée" dans un contexte international inflammable, avec une hausse du PIB très modérée (0,9%, contre 2,5% en 2022), et une inflation persistante (+4,9%).
Sur les 12 secteurs étudiés, trois seulement enregistrent un chiffre d'affaires en progression nette : la vente et la réparation automobile (+4,4% après +1,4% en 2022), le commerce de détail alimentaire (+4,3% après -1,5%) et l'équipement de la maison (+0,6% après -1,6%).
Pour les neuf autres secteurs, l'activité est en ralentissement, même si les chiffres d'affaires apparaissent en hausse. Cela concerne la normalisation toujours en marche dans l'hôtellerie-restauration (+6,2% après +28,5%) mais aussi les transports (+0,6% après +7,0%), l'équipement de la personne (+0,9% contre +6,9%), la beauté-esthétique (+2,3% après +2,7%), et les parcs et jardins (+2,8% contre +4,4%).
Les trois "tops" de cette étude sont les carrossiers pour automobiles (+11%), qui bénéficient de la hausse du prix des pièces détachées, mais aussi du fait qu'ils effectuent des interventions de plus en plus complexes.
Ils sont suivis par les fromagers-crémiers (+9,1%), pas abandonnés par les consommateurs malgré la hausse du lait dans les mêmes proportions.
Enfin, la restauration (+7,5%), pour laquelle les auteurs de l'étude espèrent une bonne surprise pour le secteur grâce aux Jeux olympiques.
Les magasins de sport en revanche sont en recul de 6,6%, de même que les artisans du secteur plâtrerie-staff-décoration (-5,5%) et les pharmacies (-5,3%), qui avaient connu une hausse avec le Covid.
Au total, David Blanchard, président de la FCGA, a salué "l'extraordinaire capacité de résilience des petites entreprises" dans un contexte d'inflation persistante.
Le baromètre est réalisé à partir de données anonymisées d'un échantillon constant de 20.000 petites entreprises remontant des 70 centres de gestion (CGA) à leur Fédération, pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'Insee dans chaque secteur considéré.