Les Bourses européennes restent déprimées

Les Bourses européennes ont de nouveau cédé du terrain mercredi, les investisseurs s'inquiétant de l'évolution des prix du pétrole.

"Même s'il y a un rebond à court terme du pétrole, le marché reste sous pression et craint une rechute", alors que le baril a chuté ces derniers jours en raison de l'immobilisme de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a relevé Alexandre Baradez, analyste à IG France.

L'Eurostoxx a perdu 0,61%.

L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a reculé de 0,95% à 4.637,45 points, au plus bas depuis la mi-octobre.

Parmi les valeurs, le secteur pétrolier a repris des couleurs. Total a gagné 0,93% à 42,83 euros, Technip 3,57% à 45,38 euros, Maurel et Prom 0,73% à 2,77 euros et Vallourec 4,56% à 8,73 euros.

Les titres sensibles aux variations de change ont souffert de la hausse de l'euro, à l'image de Safran (-2,61% à 62,67 euros) et Airbus Group (-1,89% à 63,49 euros).

Le secteur automobile a résisté avec PSA Peugeot Citroën (-0,31% à 16,04 euros) et Renault (-0,17% à 92,03 euros).

LDLC.com a pris 6,57% à 27,07 euros. Le distributeur en ligne de produits de haute technologie va revoir à la hausse ses objectifs de moyen terme, selon le fondateur Laurent de la Clergerie, après l'annonce de l'acquisition de son concurrent Materiel.net.

L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a baissé de 0,14% à 6.126,68 points, à l'issue d'une séance marquée par de brusques mouvements des minières.

Anglo American a finalement perdu 1,22% à 319,70 pence, tandis que Glencore a rebondi de 4,57% à 83,08 pence, Rio Tinto de 3,88% à 1.966,50 pence et BHP Billiton de 3,68% à 749,40 pence.

Le producteur de métaux précieux Fresnillo a perdu 0,90% à 662,50 pence, après avoir fait état d'un incident dans sa mine mexicaine de Saucito.

Les valeurs de la grande distribution se sont pour leur part encore repliées dans leur majorité, Tesco perdant notamment 2,27% à 153 pence.

La vedette du jour a été Ashtead Group, dont le titre s'est envolé après la publication d'un rapport d'activité meilleur qu'attendu (+8,63% à 1.120 pence).

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a cédé 0,59% à 10.611,07 points.

Volkswagen a fait figure d'ovni dans un marché déprimé, avec un bond de 6,17% à 131,70 euros. Selon le groupe, les soupçons de sous-évaluation des émissions de CO2 dont il avait fait part début novembre, et qui devaient lui coûter 2 milliards d'euros, ne se sont pas vérifiés.

Egalement dans le vert, les énergéticiens RWE (+2,46% à 11,05 euros) et EON (+1,85% à 8,58 euros) ont bénéficié d'un rebond technique avec une forte chute la veille.

Dans le rouge, Adidas a fermé la marche (-2,95% à 88,51 euros).

Lufthansa, dont le trafic passagers a sérieusement accusé le coup de plusieurs jours de grève en novembre, a laissé 1,31% à 13,52 euros.

Deutsche Bank a lâché 0,49% à 22,39 euros après la dégradation par l'agence Fitch de la note de sa dette à long terme d'un cran, de A à A-.

La Bourse de Milan a reculé de 0,17% à 21.501 points.

Les pétrolières se sont quelque peu reprises après leur mauvaise séance de la veille: Saipem a progressé de 1,76% à 7,51 euros et Eni de 0,72% à 13,99 euros.

L'électricien Enel a gagné 0,95% à 4,026 euros.

Telecom Italia, toujours au centre d'intenses spéculations sur l'intérêt de différents groupes français, a reculé de 1,72% à 1,44 euro.

Mediaset a chuté de 3,04% à 3,83 euros.

La Bourse de Madrid s'est repliée de 0,02% à 9.835,50 points, après une séance en dents de scie.

Le groupe pétrolier Repsol a gagné 2,39% à 10,92 euros après une baisse inattendue des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Les bancaires ont connu des évolutions contrastées: Bankia a ainsi perdu 1,22% à 1,13 euro, quand Banco Santander a grapillé 0,02% à 4,73 euros et BBVA a pris 0,29% à 7,17 euros.

L'indice SMI de la Bourse suisse a perdu 0,88% à 8.624,95 points.

Les bancaires étaient nettement dans le rouge, Credit Suisse cédant 0,70% à 21,18 CHF, Julius Baer 1,54% à 47,40 CHF et UBS 0,90% à 18,78 CHF.

Le Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a reculé de 0,87% à 3.585,39 points, perturbée notamment par les variations des cours du pétrole.

Le groupe pharmaceutique UCB affichait la plus forte baisse (-2,67% à 81,64 euros).

Le groupe de chimie Solvay, qui a annoncé finaliser l'acquisition de l'Américain Cytec et commencé son intégration, a continué de baisser de 1,02% à 92,05 euros.

D'Ieteren, qui assure la distribution en Belgique des véhicules des Volkswagen, allait à contre-courant, prenant 1,75% à 31,75 euros.

La Bourse de Lisbonne a progressé de 0,11% à 5.168,31 points, tirée par les valeurs énergétiques.

Poids lourd de l'indice PSI 20, le groupe pétrolier et gazier Galp a grimpé de 5,20% à 9,99 euros, alors qu'Energias de Portugal (EDP) a avancé de 1,69% à 3,13 euros.

Autre titre gagnant, la banque BPI a progressé de 2,95% à 1,15 euro, à l'inverse de ses concurrentes. La BCP a ainsi perdu 1,91% à 0,04 euro, après avoir déjà dévissé de 4,08% la veille. Parmi les petites banques, la Banif a atteint un plus bas historique, à 0,13 centime d'euro, après avoir dégringolé de 18,75%. Les investisseurs s'inquiètent de sa capacité à rembourser 825 millions d'euros à l'Etat portugais.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a cédé 0,17% à 440,85 points.

La baisse la plus importante a été enregistrée par la holding Altice (-5,33% à 11,72 euros). Le sidérurgiste Arcelor Mittal a gagné 3,48% à 3,75 euros.

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