Les Bourses européeennes dévissent encore

Les Bourses européennes ont à nouveau dévissé vendredi, plombées par les craintes sur la santé de l'économie chinoise et la conjoncture mondiale dans son ensemble.

"Les investisseurs sont soumis à un cumul de facteurs", entre les craintes sur la croissance mondiale, les incertitudes sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et les possibles élections en Grèce", note Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Dans l'immédiat, "les investisseurs sont surtout préoccupés par la nouvelle chute des marchés asiatiques", rappelle Aurel BGC.

La Bourse de Shanghai a de nouveau plongé vendredi, terminant sur une chute de plus de 4%, alimentant les craintes sur le ralentissement chinois et ses conséquences sur l'économie mondiale.

L'activité manufacturière chinoise s'est en outre encore contractée lourdement en août, selon l'indice PMI de Markit.

L'Eurostoxx a cédé 3,17%.

La Bourse de Paris a une nouvelle fois perdu beaucoup de terrain (-3,19%). L'indice CAC 40 a perdu 152,56 points à 4.630,99 points.

Aucune valeur du CAC 40 n'a terminé en hausse, plusieurs poids lourds de la cote ont plombé le marché, à l'image de Sanofi (-3,98% à 89,26 euros), Total (-3,45% à 41,08 euros), Airbus Group (-4,51% à 57,39 euros) et Engie (-3,57% à 16,21 euros).

Le secteur financier a été sous pression, avec BNP Paribas (-3,87% à 55,58 euros), Crédit Agricole (-2,53% à 11,94 euros), Société Générale (-4,26% à 43,54 euros) et Axa (-3,81% à 22,07 euros).

Quelques valeurs du secteur automobile ont tenté de résister, à l'instar de Renault(-1,64% à 73,95 euros) et Valeo (-1,33% à 107,90 euros). PSA Peugeot Citroën a perdu 4,60% à 15,46 euros.

Mercialys a nettement progressé (+1,17% à 21,15 euros).

Suez Environnement a limité la casse (-1,85% à 16,15 euros).

Ingenico a pâti (-6,23% à 116,55 euros) d'un abaissement de recommandation par Morgan Stanley, tout comme Essilor (-4,62% à 104,30 euros) par Bank of America-Merrill Lynch.

A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 2,83% ou 180,24 points à 6.187,65 points.

BP a reculé de 3,35% à 357,20 pence et Royal Dutch Shell (A) a perdu 3,02% à 1.686 pence.

Antofagasta a perdu 1,49% à 563 pence, Anglo American a baissé de 1,04% à 732,80 pence, Rio Tinto a reculé de 1,95% à 2.315 pence.

La compagnie britannique easyJet a cédé 4,58% à 1.624 pence.

Le concepteur de microprocesseurs ARM Holding a reculé de 3,62% à 864,50 pence.

Le groupe pharmaceutique Shire a fermé la marche, chutant de 5,28% à 4.807 pence.

Royal Mail a terminé en hausse de 1,59% à 478,20 pence.

A Francfort, l'indice vedette Dax a abandonné 2,95% à 10.124,52 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a cédé 2,72%, à 19.341,98 points.

L'équipementier sportif Adidas a cédé 1,25% à 65,48 euros.

Volkswagen a perdu 1,81% à 165 euros.

Son concurrent Daimler a lui abandonné 2,86% à 70,37 euros.

Le groupe de santé Fresenius (-5,31% à 60,60 euros) et sa filiale de matériels de dialyse FMC (-4,72% à 67,55 euros) ont souffert, terminant juste devant Lufthansa (-5,70% à 10,85 euros), plus forte baisse de la séance.

La Bourse de Bruxelles a abandonné 3,01% à 3.437,23 points.

Toutes les valeurs de l'indice Bel 20 ont terminé en baisse, et les trois-quarts d'entre elles ont perdu plus de 2%.

Le chimiste Solvay a reculé de 4,03% à 104,65 euros, suivi par le groupe diversifié Ackermans & Van Haaren (-3,91% à 127,95 euros).

Engie a reculé de 3,57% à 16,21 euros, et le brasseur AB InBev de 3,72% à 96,47 euros.

Le groupe immobilier Befimmo est celui qui a le mieux réussi à limiter les dégâts, avec une baisse de 0,86% à 56,66 euros.

La Bourse d'Amsterdam a clôturé sur une chute de 3,55%, à 442,87 points, tous les titres terminant dans le rouge.

La baisse la plus importante a été enregistrée par la société Vopak, spécialisée dans le stockage pétrolier et gazier, qui a cédé 15,43% à 38,00 euros, suivie par l'assureur Aegon, qui a perdu 4,72% à 5,56 euros.

A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 2,83% à 21.746 points.

Les valeurs bancaires sont les plus pénalisées: Banco Popolare (-4,65% à 15,16 euros), Mediobanca (-4,65% à 9,015 euros), Banca Popolare Emilia Romagna (-4,61% à 7,65 euros) et Banca Popolare di Milano (-4,56% à 0,921 euro).

Seule Saipem (+0,54% à 7,415 euros), la filiale d'ingénierie et exploration pétrolière du géant italien Eni a su tirer son épingle du jeu.

La Bourse de Madrid a plongé de 2,98% à 10.271 points.

Les principales valeurs ont connu des chutes supérieures à 3%, notamment dans le secteur bancaire. Les titres de Banco Santander et BBVA ont tous deux chuté de 3,17% à 5,60 et 8,34 euros respectivement.

Dans le secteur pétrolier, Repsol a perdu 3,27% à 13,45 euros. Le groupe énergétique espagnol Gas Natural Fenosa a également chuté de 3,54% à 18,95 euros.

Le géant textile Inditex a plongé de 3,38% à 29,01 euros.

Grifols, numéro trois mondial des produits dérivés du plasma sanguin, a perdu 4,25% à 36,81 euros.

Tous les titres ont terminé dans le rouge à l'exception du groupe de BTP Abengoa, qui a gagné 2,6% à 0,75 centimes.

La Bourse de Lisbonne a chuté de 2,73% à 5.288,12 points.

L'électricien EDP a dévissé de 4,26% à 3,17 euros tandis que le groupe pétrolier et gazier Galp perdait 3,84% à 9,36 euros.

Le poids lourd de la grande distribution Jeronimo Martins (-4,17% à 12,41 euros), le papetier Portucel (-4,05% à 3,29 euros) ou encore la banque BPI (-4,00% à 0,96 euro) ont aussi fortement pénalisé la place lisboète.

En Suisse, l'indice SMI a clôturé sur un repli de 3,36% à 8.798,57 points.

La banque privée Julius Baer a enregistré la plus forte chute de l'indice: -5,33% à 48,00 francs suisses.

Le titre d'UBS a perdu 3,74% à 20,05 francs suisses et celui de Credit Suisse 3,42% à 25,98 francs suisses.

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