Honda avait indiqué dans le courant du mois qu'il évaluait à 44,8 milliards de yens (322 millions d'euros) les charges induites par la nécessité de faire revenir au garage des millions de véhicules.
Dans un rapport financier publié vendredi, il a ramené à 493 milliards de yens (3,5 milliards d'euros) le bénéfice net de l'année passée (en normes comptables japonaises), soit un recul de 14,1% sur un an. Initialement, fin avril, il avait annoncé un résultat net de 522,7 milliards de yens.
Son gain d'exploitation a été recalculé à 606,9 milliards de yens au lieu de 651 milliards, soit désormais une baisse de 19,1% sur un an.
Le chiffre d'affaires annuel est resté inchangé à 12.646 milliards (+6,8% sur un an).
Honda est le principal client des coussins de sécurité de Takata jugés responsables d'au moins huit accidents mortels et de nombreux incidents, en majorité aux Etats-Unis.
A la demande des autorités américaines, plus de 30 millions de véhicules de différentes marques équipés de ces airbags ont dû ou doivent être rappelés aux Etats-Unis.
Plusieurs millions de voitures ailleurs dans le monde sont également censées revenir au garage pour réparation.
Honda a lui seul lancé le rappel de près de 20 millions d'automobiles.
Le problème concerne le gonfleur qui peut éclater sous certaines conditions, projetant alors des fragments de métal et de plastique sur le conducteur ou le passager.
Pour l'année budgétaire en cours (avril 2015-mars 2016), Honda a conservé les prévisions publiées le 28 avril, tablant sur une légère amélioration de ses comptes.
Selon ses estimations livrées en normes comptables IFRS, que le groupe va désormais adopter, le bénéfice net est attendu à 525 milliards de yens et le profit opérationnel à 685 milliards. Les recettes devraient pour leur part grimper à 14.500 milliards de yens.
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