Lectra: bénéfice net en baisse au 1S, pénalisé par la hausse de l'euro

Le groupe technologique français Lectra a vu son bénéfice net légèrement reculer de 4% au premier semestre, pénalisé par une hausse de l'euro, et pourrait revoir son objectif de croissance de chiffre d'affaires pour l'exercice 2018, selon un communiqué publié mercredi.

Entre janvier et juin, la société spécialisée dans les équipements et logiciels destinés aux industriels utilisateurs de matières souples (cuirs, tissus...) a enregistré un bénéfice net de 12,3 millions d'euros, contre 12,7 millions à la même période un an auparavant.

Son chiffre d'affaires a toutefois progressé de 1% sur le semestre à 140,2 millions d'euros. A données comparables, il a augmenté de 6%.

"La forte hausse de l'euro, par rapport à la grande majorité des devises, a eu un impact mécanique négatif important sur les résultats du premier semestre", a expliqué Lectra, précisant que cela se traduisait par "une diminution de 7 millions d'euros (-5%) du chiffre d'affaires".

Les commandes de nouveaux systèmes sont elles restées stables par rapport au premier semestre 2017, à 61,6 millions d'euros.

Sur le seul deuxième trimestre, le groupe a vu son bénéfice net augmenter de 10% (à 6,9 millions d'euros et son chiffre d'affaires prendre 6% (à 73 millions d'euros).

Côté perspectives, si le groupe maintient son objectif de croissance du résultat opérationnel courant de 7% à 15%, à données comparables, il souligne que "la croissance du chiffre d'affaires pourrait être légèrement inférieure" à ce qui était attendu, à savoir entre 6% à 10%.

"La principale incertitude porte sur le niveau des commandes et le chiffre d'affaires des nouveaux systèmes, dans un environnement macroéconomique, géopolitique et monétaire incertain, qui pourrait continuer de peser sur les décisions d'investissement des entreprises, notamment du secteur automobile", a expliqué Lectra.

"Si les parités de change se maintenaient aux alentours des cours du 30 juin 2018, en particulier la parité euro/dollar (1,17 dollar/1 euro), l'impact de leurs variations sur le chiffre d'affaires et le résultat opérationnel serait négligeable au second semestre", a complété le groupe.

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