Entre janvier et mars, la société spécialisée dans les équipements et logiciels destinés aux industriels utilisateurs de matières souples (cuirs, tissus...) a enregistré un bénéfice net de 5,4 millions d'euros, contre 6,5 millions à la même période un an auparavant.
Son chiffre d'affaires a également connu une évolution négative, reculant de 3% à 67,2 millions d'euros. Mais à données comparables, il a augmenté de 3% sur la période.
Pour justifier des résultats "inférieurs aux attentes", le groupe a invoqué une "forte hausse de l'euro, par rapport à la grande majorité des devises".
Les commandes de nouveaux systèmes "plus faibles qu'anticipé" ont également eu un impact négatif sur les résultats. Celles-ci ont diminué de 7% par rapport au premier trimestre 2017 (à 28,2 millions d'euros), un recul qui provient notamment du marché de l'automobile, dans un environnement macroéconomique qui "s'est brusquement durci, sur fond de tensions entre les États-Unis et ses différents partenaires commerciaux", souligne Lectra.
Selon le groupe, "ces tensions se sont traduites par des inquiétudes pour de nombreuses entreprises, notamment dans le secteur de l'automobile, avec pour effet de retarder leurs décisions d'investissements".
Pour son exercice 2018, Lectra a toutefois maintenu ses objectifs. Ainsi, la société a laissé inchangé son objectif de croissance du chiffre d'affaires de 6% à 10% et du résultat opérationnel courant de 7% à 15%, à données comparables, se disant "confiante sur ses perspectives de croissance à moyen terme".
Mais, a-t-elle ajouté, "la principale incertitude porte sur le niveau des commandes et le chiffre d'affaires des nouveaux systèmes, dans un environnement macroéconomique, géopolitique et monétaire qui demeure incertain, et qui pourrait continuer de peser sur les décisions d'investissement des entreprises du secteur automobile"
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