L'écologiste Placé veut sortir du diesel par "la persuasion"

Le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé a défendu jeudi une sortie du diesel par "la persuasion" et une aide à la reconversion, plutôt que par l'interdiction comme le réclame la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

"S'il peut au moins y avoir un mérite" au scandale des tests antipollution truqués de Volkswagen, "c'est la prise de conscience de nos concitoyens par rapport à la dangerosité du diesel", a estimé sur RTL Jean-Vincent Placé, démissionnaire d'EELV.

Il a suggéré de "faire abonder sur une taxe un fonds d'urgence pour aider à la reconversion par rapport au diesel, parce qu'il y a un sujet de santé environnementale".

Il s'est en revanche montré critique vis-à-vis de la proposition d'Emmanuelle Cosse qui a réclamé mercredi soir au gouvernement "une interdiction du diesel dans l'ensemble du pays d'ici 2025".

"J'essaie d'éviter de tomber dans le dogme ou l'incantation ou encore dans l'affichage politique. Ce qui est extrêmement important, c'est d'avoir cette volonté de sortir du diesel", a affirmé M. Placé. "Déjà il faut mettre en place des alternatives de transports en commun, il faut faciliter de façon extrêmement positive une écologie du covoiturage".

"Le côté couperet de l'interdiction est une forme d'écologie punitive que je ne partage pas, moi je suis pour l'écologie positive", a-t-il fait valoir, prônant "toutes les mesures qui sont à prendre pour changer les comportements de nos concitoyens plutôt que des interdictions".

Parmi les mesures pour inciter à la sortie du diesel, le sénateur de l'Essonne a encore cité une augmentation du prix à la pompe et la circulation alternée.

Il a aussi jugé la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal "assez rétive par rapport au sujet diesel" qu'elle devrait "prendre à bras le corps".

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