"Il se peut que de nouveaux cas de mauvaises pratiques émergent" a déclaré le PDG de Kobe Steel, Hiroya Kawasaki, lors d'une conférence de presse jeudi à Tokyo.
Kobe Steel est actuellement en train de vérifier si d'autres clients japonais, mais aussi étrangers, sont concernés, comme le constructeur automobile américain General Motors, a ajouté M. Kawasaki.
Le sidérurgiste avait reconnu mercredi soir que les caractéristiques techniques d'autres produits que l'aluminium et le cuivre avaient aussi été embellies pour répondre aux promesses faites aux clients.
Le groupe mène une vaste enquête avec un cabinet juridique externe pour faire toute la lumière sur ces mauvaises pratiques.
Kobe Steel a déjà identifié des falsifications sur des poudres de fer et sur des produits utilisés dans le façonnage des DVD, composants destinés à 70 entreprises clientes et fabriqués depuis fin 2011.
"Nous sommes profondément désolés", a déclaré jeudi M. Kawasaki, en s'inclinant très bas, en signe de contrition, estimant que la confiance dans son groupe était désormais "tombée à zéro".
A ce stade, aucun problème de sûreté relatif à ces produits falsifiés n'a toutefois été signalé, a souligné Kobe Steel, tout en promettant de rendre immédiatement publique toute information qui prouverait le contraire.
Lors d'une conférence de presse le week-end dernier, un vice-président de Kobe Steel, Naoto Umehara, avait déjà révélé que des données relatives à des produits en aluminium et cuivre avait été falsifiées de façon "systématique" pour enjoliver les caractéristiques de certains produits, une pratique qui pourrait remonter à une dizaine d'années et n'a pu se faire, avait-il dit, sans que des directeurs n'aient été au courant.
En plus de six grands constructeurs d'automobiles japonais (dont Toyota, Nissan et Honda), de très nombreux industriels et produits sont déjà concernés, parmi lesquels des pièces d'avions, de trains ou de fusées ou encore du matériels de défense.
Les conséquences de ce scandale sur les comptes de Kobe Steel restent inconnues, mais le groupe a déjà subi la sanction des marchés. En deux séances à la Bourse de Tokyo (mardi et mercredi, après un lundi férié), le cours de son action a fondu de 36%, avant de rebondir légèrement jeudi (+0,46% à la clôture).
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