Le Pakistan cherche à séduire les constructeurs

Le Pakistan a annoncé lundi que les constructeurs automobiles étrangers cherchant à s'implanter sur le marché national pourraient importer des machines pour leurs usines en franchise de droits, dans le but de favoriser la concurrence et de réduire les prix de vente.

Le marché local automobile a été dominé pendant des décennies par les japonais Suzuki, Toyota et Honda qui ont été accusés de collusion dans la fixation des prix pour leurs modèles les plus économiques.

"Nous avons mis en place cette nouvelle politique de l'automobile et notre objectif est de répondre aux besoins des consommateurs et du marché", a indiqué le ministre de la Défense, également à la tête d'un Comité sur la politique automobile du pays, M. Khawaja Muhammad Asif.

M. Asif a déclaré que, malgré un marché captif, les assembleurs automobiles au Pakistan, ont échoué à introduire des fournitures de base offertes aux consommateurs sur les marchés internationaux comme les airbags, le freinage antiblocage (ABS) et les systèmes de contrôle des émissions de gaz.

Miftah Ismail, président du Conseil d'investissement du Pakistan, a ajouté que le gouvernement comptait attirer deux ou trois nouveaux acteurs sur le marché local.

En dehors de la concession en franchise de droits pour les usines automobiles, les droits d'importation sur les pièces détachées seraient fixés à 10% pour les fournitures ne pouvant être fabriquées localement et de 25% pour les autres.

Ces incitations resteraient en place pendant cinq ans, a précisé M. Ismail.

La demande de voitures dans le géant sud-asiatique de 200 millions de personnes s'accélère alors que la croissance économique a atteint son rythme le plus rapide depuis 2008.

L'année dernière, une délégation de Volkswagen a visité le Pakistan, mais le géant allemand de l'automobile n'a pas encore annoncé de projets pour construire une usine locale.

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