Déjà incluse dans le nouveau plan stratégique de PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) à l'horizon 2021 annoncé en avril, la diversification du constructeur dans l'offre de mobilité au delà de la vente de véhicules marque "le début d'une grande transformation", a assuré M. Tavares lors d'une conférence de presse.
Le patron du groupe automobile a rappelé souhaiter que les services représentent quelque 300 millions d'euros de chiffre d'affaires de PSA d'ici cinq ans, un objectif "hyper modeste" dans une activité du groupe qui pourrait atteindre 60 milliards à cette échéance, selon lui.
"Nous sommes tirés par la volonté de protéger la liberté de mouvement", a ajouté M. Tavares, lors de cette présentation à la veille de l'ouverture des journées professionnelles du Mondial de l'automobile de Paris.
Il s'est dit convaincu que "l'être humain ne va pas accepter que sa liberté de mouvement soit restreinte" dans un contexte de contraintes environnementales, de restrictions de circulation et de congestion des routes.
Quant à savoir si les nouveaux usages allaient signifier moins de voitures vendues, M. Tavares a estimé que ce n'était "pas du tout certain". Les véhicules seront "utilisés à un niveau d'intensité bien supérieur, leur remplacement aussi sera plus fréquent".
La marque "Free2Move" (libre de bouger) chapeaute aussi bien les services d'autopartage opérés par le groupe que les services connectés, les services pour les flottes d'entreprise et les offres financières.
M. Tavares en a profité pour annoncer un partenariat avec le service d'autopartage Communauto, présent en particulier en Amérique du Nord, l'un des nouveaux marchés visés à terme par PSA.
"Nous savons que nous sommes un dinosaure mais nous voulons ne pas être le dernier à disparaître. Donc, nous allons faire en sorte de nous transformer pour être à la hauteur de la créativité (...) de nos partenaires start-ups", a souligné M. Tavares.
"Ne pas préparer l'entreprise à ces évolutions serait évidemment une faute, même pour les gens de ma génération qui ont connu ce que représentait le plaisir de posséder une automobile", a-t-il conclu, alors que d'autres grands groupes, comme Volkswagen, ont dit eux aussi leur volonté de devenir un "fournisseur de mobilité" au delà de la fabrication et vente de véhicules.
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