Le gouvernement serbe demande l'arrêt de la grève chez Fiat

Le gouvernement serbe a exhorté lundi les ouvriers de l'usine Fiat de Kragujevac (centre) à mettre un terme à leur grève entamée fin juin.

"Fiat ne négocie pas tant qu'une grève est en cours. Nulle part au monde. Il est donc très important que les syndicats décident aujourd'hui d'interrompre leur grève", a déclaré le Premier ministre Ana Brnabic à l'agence Tanjug.

L'usine, qui emploie environ 2.400 personnes, est à l'arrêt depuis deux semaines. Les ouvriers réclament une augmentation de leur salaire, demandant à ce qu'il passe de 300 euros en moyenne à 370.

Mme Brnabic a appelé grévistes et syndicats "à faire preuve de responsabilité", estimant que "la Serbie, les ouvriers de Fiat et Fiat avaient déjà beaucoup perdu et n'avaient plus une minute à perdre".

Elle a "garanti" l'ouverture de pourparlers "dans l'heure après l'interruption de la grève".

Les syndicats n'avaient pas réagi peu après cet appel.

Fiat est installé depuis les années 1950 en Serbie (alors Yougoslavie).

Au cours des quatre premiers mois de 2017, Fiat Serbie se rangeait parmi les principaux exportateurs du pays avec un chiffre d'affaires de 382,2 millions d'euros, selon la banque nationale. Il pèse pour 3% du PIB du pays, selon l'institut national des statistiques.

Partenaire historique de l'industrie automobile yougoslave, Fiat est revenu à Kragujevac en avril 2012 et possède 67% des parts de l'usine alors que le gouvernement serbe en détient 33%.

Le groupe italien y fabrique la Fiat 500L, dont plus de 400 sortent chaque jour des lignes de production de Kragujevac.

En juin dernier, Fiat avait toutefois annoncé une réduction de ses effectifs à Kragujevac, prévoyant la suppression d'un tiers de l'effectif, qui était alors de 3.000 personnes.

© 2017AFP