Le diesel en débat à Equip Auto

Quelque 100.000 professionnels de l'après-vente et des services pour les véhicules sont attendus à partir de mardi dans le nord de Paris pour le salon Equip Auto, vitrine d'un secteur qui devrait beaucoup discuter de l'avenir du diesel.

Pendant cinq jours, au parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte, 1.400 exposants, dont 60% venus de l'étranger, vont participer à cet événement biennal organisé par la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) et de la Fédération française de carrosserie (FFC).

Fabricants et revendeurs de pièces détachées, mais aussi d'outils spécialisés ou de lubrifiants, vont exposer leurs produits sur 100.000 m2, aux côtés d'entreprises de carrosserie, d'entretien et de spécialistes du reconditionnement des véhicules d'occasion.

Ce salon sera aussi l'occasion de formations et de débats, notamment sur le thème "éco-responsable" des pièces de réemploi, prélevées sur des épaves et réutilisées.

La technologie de pointe sera au rendez-vous avec un espace réservé à 100 "jeunes pousses" spécialisées dans les véhicules connectés, les objets communicants ou la gestion des données, ont précisé les organisateurs.

L'association "Diéséliste de France", qui regroupe des professionnels du moteur diesel dans l'Hexagone, a de son côté prévu d'organiser des "Etats généraux du diesel" le vendredi 16 lors de ce salon qui n'est pas ouvert au grand public.

Ce rendez-vous est organisé dans le contexte du scandale Volkswagen. Le géant automobile allemand a reconnu avoir triché sur les émissions de 11 millions de voitures diesel dont près d'un million ont été vendues dans l'Hexagone.

Ces révélations ont galvanisé les adversaires de ces motorisations, et le gouvernement a dit souhaiter mettre fin, sur plusieurs années, à l'avantage fiscal du gazole par rapport à l'essence, tout en encourageant la mise au rebut des diesel de plus de dix ans via un "superbonus" de 10.000 euros pour l'achat d'une auto électrique.

Sur fond de débat quant à la nocivité de ses émissions et de resserrement des normes, le diesel avait déjà de moins en moins la cote chez les acheteurs de voitures neuves.

Les automobiles particulières au gazole ont capté 55,7% des immatriculations françaises en septembre et 58,2% sur neuf mois de 2015 selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), contre 64% sur l'année 2014 et encore 77,3% en 2008.

Les exposants d'Equip Auto s'intéressent davantage au parc roulant, qui pour les voitures particulières était composé à 62,4% de diesel en France au 1er janvier 2015.

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