Le Conseil d'administration de Renault persiste à rejeter les droits de vote doubles

Renault a annoncé jeudi soir qu'il persistait à rejeter le principe de droits de votes doubles prévus par la "loi Florange", contre la volonté de l'Etat qui est monté au capital pour les imposer.

Au terme d'un Conseil d'administration extraordinaire convoqué par le PDG Carlos Ghosn, le constructeur automobile a en outre demandé que "l'équilibre entre les deux principaux actionnaires de Renault (l'Etat et Nissan, NDLR) soit maintenu lors de la prochaine assemblée générale ou restauré après celle-ci".

De son côté, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a assuré qu'il n'était pas dans l'intention de l'Etat de remettre en cause cet équilibre, alors qu'il est pourtant monté à 19,7% du capital du groupe au Losange en acquérant 4,73% supplémentaires afin de peser sur l'assemblée générale du 30 avril.

"Les équilibres de l'alliance sont et seront pleinement préservés par l'Etat francais", a affirmé M. Macron à l'AFP, alors que Nissan détient 15% du capital de Renault. Plus tôt jeudi, le ministre avait assuré que les actions seraient "revendues dès après l'assemblée générale".

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