L'ancien patron de Bentley réclame des millions à VW

L'ancien patron de Bentley et Bugatti, marques du groupe automobile allemand Volkswagen, réclame à ce dernier des millions d'euros pour une querelle portant sur des brevets, rapportent vendredi deux médias allemands.

Wolfgang Schreiber a déposé une plainte contre son ancien employeur et lui réclame dix millions d'euros, a déclaré à l'agence allemande DPA une porte-parole du tribunal de grande instance de Munich (sud).

Dans un article à paraître samedi et diffusé dès vendredi, le magazine allemand Spiegel affirme pour sa part que l'ancien dirigeant demande "plusieurs centaines de millions d'euros" devant ce tribunal, soit "la plus forte somme qu'un salarié en Allemagne ait jamais exigé de son employeur".

Sollicité par l'AFP, un porte-parole de Volkswagen a confirmé que M. Schreiber faisait "valoir envers l'entreprise des prétentions liées à son ancienne activité".

"Les discussions avec lui n'ont jusqu'à présent mené à aucun accord", ajoute-t-il dans une réponse écrite, sans vouloir donner plus de détails. "Nous maintenons notre position légale", a-t-il simplement indiqué.

M. Schreiber, ingénieur de formation, revendique selon le Spiegel plusieurs brevets liés à l'invention de la boîte de vitesse à double embrayage alors qu'il était à la tête du développement des transmissions de la marque Volkswagen, une division qu'il a dirigée de 1996 à 2003.

Il serait clairement identifié comme inventeur sur plusieurs brevets et estime ne pas avoir reçu la gratification financière adéquate, explique l'hebdomadaire.

Le procès doit reprendre en avril après une première phase de négociations ayant eu lieu mi-juillet, d'après DPA.

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