Lamberet va pousser les feux en Allemagne

Le carrossier frigorifique Lamberet compte désormais pousser les feux en Allemagne, après avoir consacré 30 millions d'euros en trois ans pour mettre à niveau ses unités françaises, a indiqué jeudi son directeur général Erick Méjean.

Lamberet dispose dans ce pays d'une filiale, Kerstner, spécialisée dans la production de camionnettes frigorifiques, mais aussi de groupes de refroidissement. Elle compte quelque 80 salariés.

"L'Allemagne est un marché très particulier, très haut de gamme". Kerstner y est référencé chez Mercedes pour ses véhicules frigorifiques, a noté M. Méjean.

Lamberet veut faire de Kerstner pour l'Europe du nord le pendant de ce qu'est sa nouvelle usine de Saint-Eusèbe, près du Creusot (Saône-et-Loire), pour l'Europe du sud: un lieu spécialisé dans la transformation des camionnettes et des véhicules utilitaires de moins de 3,5 tonnes.

Il n'a pas encore été décidé si cette filiale allait déménager ou étendre ses installations actuelles.

M. Méjean s'exprimait lors d'une cérémonie marquant l'achèvement d'un programme d'investissements de 10 millions d'euros sur son site principal de Saint-Cyr-sur-Menthon (Ain), symbolisé par l'ouverture d'une nouvelle cantine. Venu en voisin, le chef étoilé Georges Blanc y a cuisiné pour salariés et invités.

En liquidation judiciaire en 2009, Lamberet avait été repris par le fonds de redressement Caravelle puis revendu en 2015 au constructeur aéronautique chinois Avic. "Avec lui, je n'ai pas le souci d'un actionnaire qui vient me pomper tout mon cash-flow", se réjouit M. Méjean.

Complètement désendetté, Lamberet autofinance l'intégralité de ses investissements, a-t-il relevé.

En Chine, où le marché est embryonnaire, Lamberet fait profiter son actionnaire de son savoir-faire en l'aidant à construire une nouvelle usine près de Shanghai.

Il va aussi fournir des kits d'isolation à la filiale commune dans les petits utilitaires de Renault et du chinois Brilliance. Le contrat initial porte sur 500 kits, qui seront fabriqués au Creusot. "Un premier pas mais nous sommes prêt à embrayer", souligne Quentin Wiedemann, le directeur marketing.

fga/az

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