"Cette initiative vise à attirer les start-ups technologiques les plus prometteuses", a déclaré le PDG de l'alliance franco-japonaise Carlos Ghosn, lors d'une conférence de presse au salon électronique CES de Las Vegas.
L'entité, baptisée Alliance Ventures, sera financée à hauteur de 40% par le constructeur français Renault, 40% par le géant nippon Nissan et 20% par le plus petit groupe, Mitsubishi Motors, selon un communiqué reçu mercredi à Tokyo. Elle devrait être basée dans la Silicon Valley, à Paris, Yokohama (siège de Nissan situé dans la banlieue de Tokyo) et Pékin.
Le fonds va investir dès cette année 200 millions de dollars, en commençant par une compagnie américaine, Ionic Materials, qui développe des matériaux pour batteries à l'état solide, considérées comme l'avenir de la voiture électrique dont elles augmenteraient significativement la performance.
Cette annonce entre dans le cadre des objectifs à l'horizon 2022 de l'alliance Renault-Nissan, récemment rejointe par Mitsubishi, qui espère doubler à cette date ses économies d'échelle à 10 milliards d'euros, pour des ventes annuelles de 14 millions de véhicules.
L'industrie automobile est en pleine mutation, avec la fin annoncée du moteur thermique au profit de la technologie électrique et l'avènement des véhicules autonomes et connectés, et les constructeurs traditionnels multiplient les initiatives pour rester dans la course face à la concurrence de nombreux acteurs venus des secteurs de l'électronique et de l'informatique.
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