La règlementation sur les émissions "très favorable" à Michelin

L'électrification du parc automobile et les réglementations imposées au secteur automobile sur les émissions de CO2 sont "très favorables" à Michelin, a estimé lundi son président Florent Menegaux à Clermont-Ferrand.

"L'électrification des parcs automobiles, assez inéluctable pour atteindre les seuils exigés en matière d'impact CO2, est très bénéfique à Michelin", a souligné M. Menegaux, qui visitait l'usine des Gravanches, spécialisée dans les pneus haut de gamme.

Un véhicule électrique est en effet "très sollicitant pour le pneu". "Si vous maîtrisez sa résistance au roulement, vous diminuez la consommation d'énergie et vous augmentez l'autonomie de la batterie" électrique, a-t-il détaillé.

Quant aux voitures hybrides, "c'est encore mieux" car elles nécessitent "des pneus beaucoup plus endurants, beaucoup plus résistants et Michelin depuis l'origine fait cela", selon lui.

"Donc, tout ce qui concerne les nouvelles réglementations est très favorable à Michelin", a-t-il assuré, ajoutant que la part de marché du groupe "sur ce type de véhicules est plus importante que sur les autres véhicules".

Le président de l'équipementier est également revenu sur la fermeture du site de la Roche-sur-Yon (Vendée) annoncée en octobre, "la décision la plus difficile [qu'il ait eu] à prendre".

"C'est une décision qui n'est pas liée strictement à un diagnostic. C'est une évolution sur plusieurs années où on arrive dans une impasse", sur un site qui "n'a pas la performance économique attendue".

"Ce n'est pas une généralité pour l'ensemble des sites" qui "sont tous engagés dans un processus de diagnostic". "Vous dire dans le futur ce qui va se passer? Je ne suis pas devin; il y a beaucoup de circonstances, notamment des circonstances de marché, qu'on ne maîtrise pas", a-t-il relevé.

"Notre objectif ce n'est pas de fermer tous les sites", mais "de développer Michelin et faire croître Michelin", a-t-il ajouté.

M. Menegaux a aussi indiqué que le musée "L'Aventure Michelin" à Clermont-Ferrand, conçu pour recevoir 50.000 visiteurs par an, en accueillait désormais 100.000.

"On est trop à l'étroit. La question c'est: +comment on projette le futur de l'Aventure?+. On a cet énorme site de Cataroux (usine située à Clermont-Ferrand) où on peut repenser l'espace différemment", en lien avec la municipalité.

Quelque 750 salariés sur les 130.000 que compte le groupe travaillent sur le site des Gravanches, qui a mis en place un procédé lui permettant de ne plus émettre de CO2 depuis novembre.

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