La région de Bruxelles va interdire toutes les voitures à moteur thermique en 2035

La région de Bruxelles interdira son territoire aux voitures diesel dès 2030 et à toutes celles équipées d'un autre type de moteur thermique (essence ou gaz), y compris les hybrides, à partir de 2035, afin de réduire la pollution, a annoncé vendredi le gouvernement régional.

Ce nouveau plan concerne les 19 communes de Bruxelles-Capitale, une des trois régions de Belgique avec la Flandre (nord) et la Wallonie (sud).

L'interdiction des moteurs thermiques se fera progressivement, d'après un calendrier différent selon le type de véhicule.

Les scooters à essence seront ainsi interdits dès 2028, tandis que les motos devront être toutes électriques, comme les voitures particulières et les utilitaires légers, à partir de 2035.

Les poids lourds et autocars, pour lesquels aucune solution alternative au moteur thermique n'est encore apparue, pourront continuer à être propulsés par des carburants fossiles à condition de respecter des normes européennes récentes d'émissions polluantes.

"Avec cette nouvelle étape dans l'organisation de la zone de basses émissions bruxelloise (LEZ, mise en place en 2018, NDLR), nous confirmons la volonté de la Région d'opter pour une transition climatique qui soit socialement juste", a affirmé le président de la région Rudi Vervoort, dans un communiqué.

L'exécutif régional assortit son nouveau calendrier plus restrictif d'une série de mesures d'accompagnement pour les professionnels, les taxis notamment, afin d'inciter à l'achat de véhicules électriques.

La "prime LEZ" offerte aux PME bruxelloise sera ainsi rendue "plus accessible", selon le communiqué, avec "l'objectif de rendre le prix d'achat entre un utilitaire électrique et un utilitaire thermique équivalent".

De plus, 22.000 points de recharge électrique devraient être accessibles au public à l'horizon 2035. Il y en a seulement quelques centaines aujourd'hui.

Dès 2022, des équipes mobiles contrôleront les véhicules étrangers circulant à Bruxelles pour s'assurer qu'ils respectent bien les critères fixés par la zone des basses émissions, ajoute la région.

Elle justifie ses décisions par l'impact de la pollution automobile sur la santé humaine et la volonté de contribuer à l'objectif européen de neutralité carbone à l'horizon 2050.

Est notamment citée une étude récente de la revue médicale The Lancet qui plaçait Bruxelles au 8e rang des villes où les concentrations de dioxyde d'azote sont les plus meurtrières (un millier de villes dans le monde étaient concernées par l'étude).

© 2021AFP