La peur du contrôle technique... remplit les centres

Depuis le début de l’année, on constate une hausse conséquente du nombre de contrôles techniques réalisés, allant jusque 61% de contrôles supplémentaires en avril 2018 par rapport à avril 2017. En cause : la panique qui a saisi les automobilistes à l’approche de l’évolution du contrôle technique, qui entre en vigueur le 20 mai prochain.

+10% en janvier, +19% en mars… et +61% en avril ! L’évolution du contrôle technique qui entre en vigueur le 20 mai n’en finit plus d’effrayer l’automobiliste. Les plannings des centres se sont remplis très rapidement depuis le début de l’année et sont complets  jusqu’au 20mai.

Cette anticipation tient principalement à une mauvaise connaissance des évolutions qui vont intervenir.

Quelques rappels :

 

24 heures chrono ?

Il paraît qu’en cas de contrôle non conforme, l’automobiliste verra son véhicule immobilisé s’il ne fait pas procéder aux réparations sous 24 heures : FAUX !

Décryptage :

En effet, le 20 mai, un nouveau niveau de criticité entre en vigueur, qui concernera les défauts les plus graves, comme l’absence de plancher, l’absence de plaquette de freins, un volant non fixé ou encore une hernie pneumatique… Si votre véhicule est dans ce cas de figure, il se verra remettre un contrôle technique valide uniquement le jour du contrôle, vous permettant de rentrer chez vous ou de porter le véhicule chez votre réparateur. Au-delà, votre véhicule sera en défaut de contrôle technique – et heureusement pour votre sécurité et celle des autres usagers de la route !

 

Un contrôle plus difficile et plus cher ?

Il paraît que le nombre de points de contrôle va doubler, que la conformité sera plus difficile à obtenir, et que les prix vont très largement augmenter : FAUX !

Décryptage :

On passe en fait de 123 à 134 points, qui peuvent mettre en lumière 610 défaillances constatables… dont seulement 20% sont potentiellement critiques ! Une défaillance ne conduit pas nécessairement à une contre-visite : pas de changement de ce côté-là. La création d’un nouveau niveau de criticité correspond, comme nous l’avons vu, à des défauts vraiment graves et rares ! Il n’est pas non plus possible de spéculer sur les tarifs , qui sont fixés librement, bien qu’il s’agisse d’une profession réglementée.

 

Aurais-je dû anticiper alors moi aussi ?

Attention à la fausse bonne idée ! Les contre-visites effectuées à compter du 20 mai 2018, faisant suite à un contrôle réalisé avant l’évolution, porteront sur TOUS les nouveaux points de contrôle…

Ainsi, bien que les réparations nécessaires pour lever la contre-visite aient été réalisées, le résultat de la contre-visite pourrait potentiellement être à nouveau défavorable.

 

Pas de panique : un véhicule bien entretenu est un véhicule fiable pour vous, pour les autres… et qui passe son contrôle technique sans encombre !

 

À propos du CNPA

Le Conseil National des Professions de l’Automobile représente la 5ème branche économique de France avec 140 000 entreprises de proximité et 400 000 emplois non délocalisables. Le CNPA défend l’intérêt général des services de l’automobile en animant une dynamique de filière et en développant une approche prospective sur des thèmes communs à tous les métiers de la mobilité tels que l’activité économique, l’emploi, les nouvelles technologies, le développement durable ou encore l’économie circulaire.