La grève chez General Motors entre dans son 8è jour

La première grande grève chez General Motors aux Etats-Unis depuis 2007 entrait lundi dans son huitième jour, tandis que les négociations entre le constructeur automobile et le puissant syndicat UAW se poursuivaient.

Les discussions, qui se sont prolongées dans le week-end, ont repris lundi matin, a indiqué à l'AFP Brian Rothenberg, le porte-parole de l'UAW.

"Nous faisons des progrès", a-t-il ajouté, restant néanmoins prudent sur l'éventualité d'un accord avec GM au cours de la semaine.

La production américaine du groupe dirigé par Mary Barra est à l'arrêt, selon l'UAW.

Près de 50.000 salariés du constructeur, qui regroupe les marques Chevrolet, GMC, Buick et Cadillac, sont en grève depuis lundi dernier.

General Motors a indiqué à l'AFP que 1.225 employés supplémentaires ont été mis au chômage technique en raison de la grève sur le site de Moraine dans l'Ohio et de St. Catherines au Canada. Ces mises au chômage technique viennent s'ajouter aux 2.000 déjà en vigueur à Oshawa, près de Toronto au Canada.

En plus de hausses de salaire et de meilleurs avantages sociaux, l'UAW réclame l'amélioration de la situation des salariés embauchés après le sauvetage historique de GM de la faillite en 2009 par l'administration Obama.

L'organisation voudrait aussi que le géant de Detroit réactive quatre usines mises à l'arrêt en novembre 2018, dont une dans l'Etat industriel de l'Ohio, affecté par les délocalisations.

GM affirme pour sa part avoir offert plus de 7 milliards de dollars de nouveaux investissements dans des usines américaines, proposé de créer 5.400 emplois supplémentaires et d'augmenter les salaires.

D'après des experts, cette grève historique risque de coûter jusqu'à 100 millions de dollars par jour au groupe.

L'action GM a perdu plus de 4% depuis le début de la grève.

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