La FNA demande l'ouverture des activités de vente de véhicules

La Fédération Nationale de l’Automobile lance à nouveau un cri d’alarme sur la situation dramatique du commerce automobile qui est à l’arrêt depuis le confinement, avec de lourdes conséquences économiques et sociales au niveau de toute la filière automobile, amont et aval.

Au-delà de la problématique de la baisse drastique des ventes des véhicules neufs que l’on évoque régulièrement, nous souhaitons attirer une attention particulière sur le marché du véhicule d’occasion. En temps normal, ce marché est 2,8 fois plus élevé que celui du véhicule neuf. Or le click & collect, qui se conçoit déjà difficilement pour le véhicule neuf, ne peut trouver à s’appliquer sur le véhicule d’occasion.

Tout achat d’un véhicule d’occasion nécessite en effet au préalable de voir le véhicule, de s’assurer de son état réel, de le tester en conduite réelle. Ainsi ce marché s’est littéralement effondré depuis le confinement. La chute de ces deux marchés a des conséquences sur l’ensemble de la filière automobile aussi bien l’industrie avec des usines qui risquent de fermer, que les services qui dépendent fortement des ventes de véhicules neufs et d’occasion (contrôle technique, réparation …). 

Une telle situation est dramatique pour une filière constituée à 92% de TPE déjà fragilisées par le 1er confinement, mais également pour tout l’écosystème économique et social lié à ce secteur. De surcroît l’augmentation du malus automobile dès le 1er janvier 2021 ne va pas aider au redémarrage du secteur au sortir du confinement. 

Les véhicules commandés au mois de décembre ne seront livrés qu’au 1er trimestre 2021, voire au-delà et subiront donc une fiscalité environnementale beaucoup plus forte avec une grille majorée de 200%, voire de 400% suivant les tranches. 

Le plan de relance du secteur automobile adopté au sortir du 1er confinement avait permis le redémarrage de la filière. S’agissant de ce 2ième confinement, nous saluons certes la prorogation pour 6 mois des barèmes actuels du bonus écologique et de la prime à la conversion, mais une hausse en parallèle du malus vient annihiler toute volonté de relancer le secteur. 

Brider ainsi la vente de véhicules revient à priver de mobilité des centaines de milliers de nos concitoyens, avec l’impact que cela représente sur leur emploi et les mobilités du quotidien. 

Dans ces conditions, la FNA demande : 

  •  l’autorisation d’ouverture des activités de vente de véhicules automobiles neufs et d’occasion, avec un protocole sanitaire renforcé, 
  • le report d’entrée en vigueur de la nouvelle grille du malus au 1er janvier 2022, et un report en suivant des grilles prévues ultérieurement, y compris celle du malus sur la masse. 

Ces deux mesures sont intimement liées et sont absolument vitales pour soutenir un secteur aussi stratégique pour notre pays.