Les députés ont voté hier mardi 11 juin, la fin de la vente des véhicules thermiques (diesel, essence et gaz naturel) d'ici 2040. Un cap " réaliste " pour certains ou particulièrement compliqué à mettre en œuvre pour d’autres.
Fabien Cohen-Solal, fondateur d’Autorigin, vous propose son éclairage :
" 20 ans pour réorganiser totalement la production est un délai très court pour les constructeurs sachant qu’aujourd’hui les véhicules électriques représentent à peine 2% du parc français. Il va devoir y avoir des investissements importants, une totale réorganisation et un risque pour l’emploi. Le risque est également pour les consommateurs : le coût d’une voiture électrique est nettement supérieur à celui d’une voiture thermique. On va nous parler de location/leasing mais les français aiment détenir leur véhicule surtout qu’il ne faut pas oublier que l’âge du parc est en moyenne de 9 ans donc des véhicules à faible coût. L’accès à la propriété d’un véhicule sera donc d’autant plus compliqué surtout pour les classes moyennes ou en dessous. Une autre problématique sera le coût pour l’état qui perdra plus de 500 Milliards d’euros sur 20 ans entre les aides (mais qui rendent toujours ces véhicules plus chers que les thermiques, donc quand il n’y en aura plus ce sera pire), les taxes en moins, ou encore les coûts d’infrastructure. C’est un beau projet de rendre tout électrique mais il faut bien réfléchir en amont sur la mise en place et fixer 20 ans est un objectif ambitieux " .
Depuis trois ans, la start-up Autorigin propose un service en ligne permettant de reconstituer l’historique complet d’un véhicule d’occasion, l’entretien, les accidents et les réparations. Ces rapports sont mis à disposition des acheteurs et des vendeurs en fournissant simplement un numéro de plaque d’immatriculation.
