La filiale lorraine du chinois Jinjiang Industries va supprimer une centaine d'emplois

Le groupe chinois Jinjiang va supprimer une centaine d'emplois au sein de FVM Technologies, sa filiale de sous-traitance automobile en redressement judiciaire à Villers-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle), a-t-on appris lundi auprès de l'avocat des salariés.

La direction a présenté lundi aux salariés réunis en assemblée générale un projet de "plan social d'une centaine d'emplois" sur les 140 du site, a indiqué Me Ralph Blindauer.

L'annonce a été accueillie sans surprise, a souligné l'avocat. "C'est ce que les gens attendaient", a-t-il dit à l'AFP.

Les salariés devraient lever lundi soir le blocage de la sortie des pièces qu'ils ont entamé au milieu de la semaine dernière, a précisé leur avocat.

FVM Technologies fabrique des carters de boîtes de vitesse pour Renault, son unique client.

L'usine, dont les effectifs ont diminué de moitié depuis 2012, est affectée par la restructuration de sa maison mère Jinjiang Industries Europe, basée à Tarascon-sur-Ariège (Ariège).

Le tribunal de commerce de Foix a placé FVM en redressement judiciaire le 29 juillet et accordé le 23 septembre un délai de cinq semaines à Jinjiang Industries Europe pour remettre un plan de continuation.

Selon Me Blindauer, les suppressions d'emplois pourraient encore intervenir avant la prochaine audience fixée au 28 octobre, mais la maison mère travaille à un "plan industriel" qui pourrait faire remonter les effectifs à 80 personnes contre 40, dans un second temps.

L'autre usine de sous-traitance automobile de Jinjiang en France, la société SAM à Viviez (Aveyron) est également fragilisée bien que n'étant pas en redressement judiciaire.

Selon ses représentants syndicaux, la direction a présenté le 20 septembre un plan de 200 à 250 suppressions d'emplois sur 420, mais elle l'a retiré jeudi après une réunion sur place avec Renault, en présence du ministre de l'Économie Bruno Le Maire qui aurait garanti le maintien des commandes du constructeur pendant plusieurs années.

Lors d'une autre réunion entre Renault et Jinjiang vendredi au ministère de l'Économie à Paris, le constructeur s'est engagé à "financer une grande partie du plan social" de FVM, a rapporté Me Blindauer.

SAM et FVM avaient été repris fin 2017 par Jinjiang à la suite des difficultés de leur précédent propriétaire, le groupe français Arche.

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