La FFC lance sa commission RSE

Sous l’impulsion de Philippe SANDRIN, président de TIB, la FFC et son président Patrick CHOLTON, créent une commission RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale) et E C (économie circulaire) au sein de la Fédération, afin de sensibiliser les acteurs de la filière en partageant des initiatives et des bonnes pratiques.

L’actualité économique et les bouleversements industriels que nous vivons nous imposent de revoir le fonctionnement de nos entreprises, et pas seulement sur le strict plan de nos métiers. L’approche sociale, sociétale et environnementale doit devenir la priorité de la gouvernance de nos entreprises. Cette différence de comportement nous sera salutaire, demain.

Cela fait maintenant dix ans que Philippe SANDRIN, président de TIB, carrossier-constructeur spécialisé dans le véhicule d’intervention et désormais animateur de la Commission RSE de la FFC, a révolutionné sa stratégie d’entreprise. Tout part d’un constat. « Dans nos métiers, on discute de prix au lieu de parler de produit. Or, en Europe, on ne peut pas se battre sur les prix compte tenu du coût social. D’où l’intérêt de recentrer le débat sur la valeur ajoutée des produits. » Il constate alors que dans le monde agricole, les clients sont en mesure d’acheter des matériels plus chers, parce qu’ils sont plus durables (NDLR : donc plus propres). La révolution est là : se battre sur la qualité du produit, en faire un produit durable avec une garantie importante et en faire un argument commercial. Tout cela en limitant son empreinte carbone.

Et ça marche ! L’entreprise a reçu le Prix innovation produit responsable 2020, décerné par l’Usine Nouvelle, pour son concept de cellule transférable. Il s’agit de proposer au client de conserver l’aménagement d’origine qu’ils ont acquis avec le véhicule, et de ne remplacer que le châssis-moteur. En effet, la cellule se remplace moins souvent que le châssis. « Les clients ont rapidement compris l’intérêt d’offrir plusieurs vies à leur aménagement, et le véhicule garde ainsi une valeur marchande plus importante », martèle Philippe SANDRIN.

De cette expérience réussie est née l’idée d’une commission RSE. Car, ce qu’a fait TIB, n’est rien moins que porter une attention toute particulière à la durabilité de ses produits, tout en veillant à ses équipes, dans le sens d’une activité plus tournée vers la diminution de l’empreinte carbone. La RSE, en somme.

Le but de la toute nouvelle commission RSE de la FFC va donc consister à créer une synergie entre les branches de la FFC, Carrossiers-Constructeurs, Équipementiers et réparateurs de la branche Mobilité Réparation et Services avec un objectif commun, celui de réduire l’impact environnemental à tous les niveaux de la filière.

Mais pas question de donner des leçons ! La Commission RSE de la FFC a pour mission d’interpeller. L’ensemble des adhérents des trois branches de la FFC seront interrogés sur leurs attentes et leurs pratiques en termes de RSE, et seront invités à venir partager avec les autres participants. L’ADEME, par exemple, sera également invitée, ainsi que la PFA, ou encore des sociétés inspirantes sur le sujet, telles que le fabricant de trains/wagons ALSTOM, qui est extrêmement en avance sur le sujet RSE dans son domaine.  « Avec cette commission, nous allons rechercher et promouvoir le partage des acquis, indépendamment du secteur économique et industriel. Utiliser les expériences et idées des uns, pour faire avancer les autres. Il faut que l’on s’enrichisse mutuellement. Cela permettra également d’attirer des jeunes dans notre filière, qui est reconnue comme polluante. Nous devons réagir, prendre des décisions, faire bouger les lignes afin de devenir plus propre, comme on le fait déjà pour les motorisations. La RSE et ses outils constituent de véritables atouts   pour revaloriser la filière », affirme Philippe SANDRIN, animateur de la Commission RSE de la FFC.

Les réunions se tiendront tous les deux mois sous forme de webinars, en direct du studio TV FFC, avec un parrain de choix, en la personne de Jean-François MARTIN, directeur social business au pôle RSE de Renault, qui partagera, lui aussi, les pratiques mises en place par le constructeur au losange. « Et nous utiliserons bien sûr SOLUTRANS comme caisse de résonance importante de nos travaux, du 16 au 20 novembre prochain. Je le répète, la RSE ne doit pas être vécue comme une contrainte dans les entreprises. C’est un passage obligé pour les entreprises qui veulent rester dans la course. Notre commission se donne pour but d’aider les adhérents à ce que cette transition à marche forcée mais salutaire se passe le mieux possible », conclut Philippe SANDRIN.

Une vision que partage Patrick CHOLTON, président de la FFC : « Nous avons un rôle d’anticipation à la FFC. Les circonstances actuelles nous montrent combien il faut nous réinventer face aux nouveaux métiers, aux nouvelles technologies, à notre approche des salariés… Chacun peut apprendre à réinventer ses approvisionnements, peut-être réintégrer certaines fabrications plutôt que d’acheter à l’autre bout du monde… »

Toutes les entreprises qui souhaitent s’impliquer dans cette commission sont donc les bienvenues. Le programme des premières réunions vous sera communiqué très vite. Vous pouvez vous inscrire dès maintenant sur rse@ffc-carrosserie.org