La conversion des véhicules thermiques en VE désormais autorisée (FNA)

Désormais en France, tous les véhicules thermiques de plus de 5 ans (voitures, véhicules utilitaires, camions, bus et cars) ainsi que les 2 et 3 roues motorisés de plus de 3 ans, pourront faire l’objet d’une transformation électrique.

L'arrêté du 13 mars relatif aux conditions de transformation des véhicules à motorisation thermique en motorisation électrique (à batterie ou à pile à combustible) vient de paraitre ce vendredi 3 avril au journal officiel ! Une victoire pour la FNA après un travail de fond au niveau national et européen porté par Jérémy CANTIN, Président la branche maintenance-vente, chargé de l’électromobilité à la FNA. 

L’Electro cox (Volkswagen Coccinelle électrique de 1971) en porte étendard, présente sur le stand de la FNA au salon Equip Auto 2017 et au mondial de l’automobile en 2018, a été le vecteur de différentes rencontres au niveau local, national et européen en faveur de l’adoption de ce cadre juridique.

 

La FNA œuvre depuis 2017 à l’adoption d’un cadre juridique et technique d’homologation du rétrofit permettant aux usagers de convertir leurs véhicules thermiques en véhicules électriques. De nombreux acteurs se sont par la suite ralliés à cette démarche de la FNA, comme l’association AiRE. 

 

La FNA a la barre depuis 2017 

L’arrêté fixe le cadre juridique permettant aux professionnels de l’automobile habilités à réaliser l’opération d’adaptation du groupe propulseur, pour en modifier la source d’énergie, sans mettre en péril l’équilibre d’origine des composants du véhicule. Désormais, après un processus d’homologation conforme à l’arrêté, des fabricants vont pouvoir proposer des dispositifs de conversion des véhicules.  

Depuis plus de 3 ans, les échanges avec le Ministère ont abouti à sérier les étapes de la conversion vers des motorisations électriques à batterie ou à pile à combustible : groupe motopropulseur électrique, freinage, certification des batteries (puissance, autonomie), poids maximal (dont sa répartition) du véhicule, composants électriques, hauteur de caisse, suspension, sont passés en revue tout en conservant les fonctions de sécurité active et passive conformément à l’origine du véhicule. Le texte prévoit également un bilan de l’application des prescriptions dans 24 mois pour étudier l’opportunité d’y introduire des modifications. Les installateurs habilités pour un ou plusieurs types de véhicules en lien avec le fabricant, devront vérifier que les conditions de transformation du véhicule sont compatibles avec les exigences en matière de sécurité conformément à son homologation ; de plus, ils s’assureront que le véhicule à transformer est en bon état mécanique. 

 

Une démocratisation en plusieurs étapes  

La FNA souhaite mobiliser les entrepreneurs artisans de l’automobile et de la mobilité pour proposer notamment aux clients finaux professionnels cette solution pour leur flotte, en s’appuyant sur des fabricants eux-mêmes artisans. Le rétrofit génère un coût qui baissera certainement au fil de l’eau et des demandes. La FNA œuvre en parallèle pour l’intégration du rétrofit dans les dispositifs du bonus écologique et de prime à la conversion. La démocratisation du rétrofit est plus que jamais une possibilité.  

« Cette solution permettra d’accélérer la migration du parc automobile et d’éviter la destruction massive et programmée de véhicules traditionnels en parfait état et pour lesquels les propriétaires conservent une valeur affective. C’est particulièrement vrai pour les véhicules anciens mais pas seulement, rappelle Jérémy Cantin. « Au terme de cette conversion, retrouver un usage compatible aux nécessités de notre environnement est une avancée majeure en plus des politiques incitatives d’achat des véhicules neufs ».  

 

La FNA appelle les artisans de l’automobile à se mobiliser pour le développement du rétrofit