La CFE-CGC veut un soutien "robuste" pour l'automobile

La CFE-CGC Métallurgie a plaidé vendredi pour une stratégie "plus robuste" pour soutenir l'industrie automobile française, "accompagnant tous les acteurs de la filière, jusqu'aux plus fragilisés", alors que le secteur affronte crise et mutation.

Pour cette fédération syndicale, il faut "une solidarité sans faille de la filière" automobile "au profit de ses acteurs les plus fragilisés", a-t-elle insisté dans un communiqué.

"Il est indispensable que les grands donneurs d'ordres et l'État accompagnent le renforcement des acteurs français" de cette filière "par des marchés et des commandes conséquents et à la hauteur des besoins d'une industrie de volume", estime aussi la CFE-CGC Métallurgie. Et "les acteurs de la filière automobile exerçant sur le sol national" doivent en rester "des acteurs clés", juge-t-elle.

En outre, "il est aussi impératif que l'État et la tête de filière accompagnent les restructurations pour les acteurs dont l'avenir pourrait se jouer dans une autre filière", relève la fédération.

Concernant les fonderies du secteur automobile, la CFE-CGC Métallurgie préconise "un traitement rapide et efficace de la situation", une réponse qui "démontrera, au-delà des postures, l'engagement réel de toutes les parties prenantes" et qui "permettra la sauvegarde des emplois et des entreprises".

Plusieurs fonderies de la filière automobile sont dans la tourmente. Le groupe Renault a décidé de vendre les Fonderies de Bretagne, dont l'usine de Caudan (Morbihan) est bloquée par des salariés en grève depuis le 27 avril. Mardi, quatre représentants syndicaux de la fonderie MBF Aluminium de Saint-Claude (Jura) ont débuté une grève de la faim pour obtenir de l'État un sauvetage du site menacé de fermeture. Autre exemple: la fonderie aveyronnaise SAM, en redressement judiciaire et dont Renault est l'unique client.

Fin avril, le gouvernement a présenté un "plan d'action" pour les fonderies automobiles, comprenant un fonds exceptionnel de 50 millions d'euros pour la reconversion des salariés. Début mai, l'État a octroyé un prêt de 10 millions d'euros à la société Alvance, propriété du magnat indo-britannique de l'acier Sanjeev Gupta, pour éviter la liquidation judiciaire à trois de ses fonderies françaises.

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