La Bourse de Tokyo termine en baisse (Nikkei -0,40%)

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,40% vendredi, sur un marché en manque de catalyseur pour prendre une direction claire.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 67,05 points à 16.601,36 points. Il a reflué de 0,25% sur l'ensemble de la semaine.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,50% (-6,69 points) à 1.330,72 points.

La séance a été assez active, avec 2,2 milliards de titres échangés sur le premier marché.

Du côté des changes, le dollar était stable par rapport à son cours de la veille à la fermeture, à 107,10 yens, après avoir baissé davantage dans la nuit.

L'euro est revenu à 121,00 yens après avoir connu un plus bas en 3 ans et 2 mois à 120,33 yens à New York.

"Du fait du repli de la Bourse de Wall Street et de la faiblesse des cours du pétrole, les facteurs extérieurs n'aident pas à soutenir les actions japonaises", a remarqué Juichi Wako de Nomura Holdings, cité par l'agence Bloomberg.

Wall Street a légèrement baissé jeudi à l'issue d'une séance pendant laquelle le manque d'actualité, à part un bon chiffre sur le chômage américain, a conduit les investisseurs à l'immobilisme.

Cette position attentiste est d'autant plus marquée qu'auront lieu la semaine prochaine les réunions des comités de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque du Japon (BoJ).

Sur les 225 composantes du Nikkei, 165 ont baissé, 53 augmenté et 7 stagné.

- Pétrole et métaux plombent la cote -

Ont notamment été malmenées les entreprises pétrolières, les cours de l'or noir ayant continué vendredi de céder du terrain en Asie. JX Holdings a perdu 2,92% à 432 yens et Inpex 2,91% pour finir à 884 yens.

Les sidérurgistes étaient aussi délaissées, avec un repli de 3,14% à 1.421 yens pour JFE Holdings et -2,47% à 2.055,50 yens pour Nippon Steel & Sumitomo Metals.

Dans les autres secteurs, le tableau était contrasté, avec un recul de 0,75% à 3.051 yens pour Sony et -0,72% à 137 yens pour Sharp, ce même si un responsable de l'agence Standard & Poor's a tenu des propos plutôt positifs sur ces deux sociétés, selon l'agence Bloomberg.

Dans le domaine de l'automobile, si Toyota a pris 0,43% à 5.627 yens et Nissan 0,19% à 1.053 yens, Honda a en revanche cédé 0,09% à 2.890,50 yens.

L'une des chutes les plus remarquées est Rakuten (-3,68% à 1.127 yens) alors que le groupe a en creux avoué cette semaine des difficultés sur les marchés étrangers où il va fermer des galeries marchandes en ligne.

Yahoo Japan a aussi baissé, mais dans de moindres proportions (-0,77% à 513 yens).

Une nouvelle société du monde de l'internet doit faire son entrée mi-juillet à la Bourse de Tokyo, Line, qui gère le réseau social éponyme, le plus populaire au Japon.

Par ailleurs, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a baissé de 0,63% à 423,80 yens en dépit de la volonté de la direction de rassurer les marchés via une série de présentations des ambitions des différentes divisions du groupe qui met notamment l'accent sur son avion régional MRJ.

Du côté des banques, Mitsubishi UFJ Financial Group a gagné 0,27%, malgré un contexte défavorable, peut-être grâce à un article en une du quotidien japonais Asahi selon lequel le groupe financier a dans ses tiroirs un projet de monnaie virtuelle. Il pourrait couper l'herbe sous le pied du Bitcoin, pas populaire au Japon où un cadre réglementaire vient d'être défini pour nouveau type de moyen de paiement.

kap/sg

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