La Bourse de Tokyo recule encore (-0,98%)

La Bourse de Tokyo, qui avait perdu plus de 1% mardi, a de nouveau fini en nette baisse mercredi, la chute des cours du pétrole ayant réveillé les inquiétudes des places financières sur la conjoncture mondiale.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,98% (-191,53 points) à 19.301,07 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,84% (-13,15 points) à 1.555,58 points.

La séance a été moyennement active, avec 2,04 milliards de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le regain de la devise nippone a pesé sur les titres des groupes exportateurs nippons: le dollar est repassé sous les 123 yens, à 122,73 yens. L'euro remontait de son côté à 133,91 yens.

Les Bourses européennes et Wall Street avaient fait grise mine mardi alors que les cours du pétrole sont au plus bas depuis près de sept ans, victimes de l'immobilisme affiché par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) malgré une surabondance générale.

"Si le déclin des prix des matières premières est un atout pour le Japon sur le long terme, pour le moment les investisseurs se focalisent sur les éléments négatifs et imitent les mouvements des marchés extérieurs", a commenté pour l'agence Bloomberg, Isao Kubo, analyste chez Nissay Asset Management.

L'humeur de la place tokyoïte a par ailleurs été assombrie par des indicateurs chinois maussades sur l'inflation, reflet d'une demande sans éclat.

Sur un plan purement japonais, les nouvelles sont pourtant bonnes.

Le gouvernement a annoncé mardi que le pays avait finalement échappé à un nouvel épisode de récession, avec une croissance de 0,3% au troisième trimestre par rapport au précédent. Les données préliminaires présentées mi-novembre avaient au contraire fait état d'un repli de 0,2%.

Mercredi, c'est un bond surprise de plus de 10% sur un mois des commandes de biens d'équipements du secteur privé en octobre qui a été publié, une statistique de bon augure n'a cependant pas redonné le sourire aux donneurs d'ordres.

 

Rebond des titres pétroliers

Parmi les 225 composantes du Nikkei, la couleur rouge l'a largement emporté.

Du côté des valeurs liées aux matières premières, le groupe sidérurgique JFE Holdings a abandonné 2,95% à 1.875 yens, après avoir déjà glissé de 4% mardi.

En revanche, les titres pétroliers se sont redressés au lendemain d'une lourde chute: +1,54% à 505,9 yens pour JX Holdings, +0,42% pour Inpex. Idem pour Toshiba (+1,43% à 297,2 yens), en pleine restructuration.

Les entreprises très impliquées en Chine ont quant à elles été délaissées, à l'image de Fanuc (robots industriels, -1,09% à 21.680 yens) ou de Komatsu (engins de chantier, -0,95% à 1.968,5 yens).

A noter aussi, le repli des sociétés d'assurance après l'abaissement de la recommandation de plusieurs d'entre elles par une maison de courtage: Dai-ichi Life Insurance a ainsi chuté de 3,40% à 2.042 yens.

Les titres vedettes de la cote ont évolué en ordre dispersé: les constructeurs automobiles ont augmenté (Toyota +0,69% à 7.654 yens et Nissan +0,35% à 1.260,5 yens) tandis que les groupes d'électronique ont fortement reculé (Sony -1,65% à 3.027 yens et Panasonic -3,20% à 1.300 yens).

Enfin, Sharp n'a guère réagi à de nouvelles rumeurs de presse (-0,79% à 125 yens). D'après le journal Nikkei et l'agence Kyodo, le pionnier japonais des écrans à cristaux liquides s'apprête à placer son activité de LCD de petites et moyennes tailles dans une société à part qui pourrait fusionner ensuite avec le rival Japan Display, lequel a baissé de 2,09% à 373 yens.

anb/spi

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