A la fin des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 99,93 points à 18.907,67 points.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché de son côté 0,70%, à 1.513,55 points (-10,60 points).
Sur le volet des changes, le yen est remonté face au dollar qui valait 112,14 yens, contre 112,30 yens la veille à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro était en repli à 119,80 yens.
La journée a été moyennement active, avec 1,9 milliard de titres échangés sur le premier marché.
"Les investisseurs ont opté pour une attitude de veille, dans l'attente de la rencontre entre les dirigeants du Japon et des Etats-Unis", a expliqué à l'agence Bloomberg Shunichi Otsuka d'Ichiyoshi Securities.
Avec de surcroît des fluctuations assez erractiques des monnaies, il est selon lui "difficile pour les investisseurs de prendre des positions fortes dans une direction".
MM. Abe et Trump ont prévu de se voir vendredi et samedi alors que les propos du nouveau président américain à l'égard des industriels nippons ont inquiété à Tokyo.
Le locataire de la Maison Blanche accuse le Japon de profiter de la faiblesse du yen et de l'entretenir sciemment pour exporter vers les Etats-Unis ses voitures et autres produits, dont certains fabriqués dans des contrées moins chères en profitant des avantages conférés par des accords de libre-échange qu'il juge inéquitables, aux dépens des citoyens américains et de l'économie locale.
- Hitachi, Toshiba et l'automobile sanctionnés -
Sur les 225 composantes du Nikkei, plus des deux tiers ont baissé.
La plus grosse chute concerne le titre du conglomérat Hitachi qui a perdu 8% à 622,3 yens, en raison d'un litige avec son compatriote Mitsubishi Heavy Industries (MHI), lequel lui réclame le paiement de 89.700 millions de rands sud-africains (environ 6,25 milliards d'euros).
MHI (-3,44% à 451 yens) a quasiment doublé une requête financière relative à un différend sur les coûts de projets de construction de chaudières en Afrique du Sud, travaux transférés par Hitachi à une société conjointe formée avec MHI et dans laquelle ce dernier est majoritaire. Les frais des travaux initialement prévus sont largement dépassés selon MHI.
Autre sanctionné du jour, Toshiba, dont la situation financière jugée catastrophique a suscité de nouvelles craintes.
L'action est tombée à 225,5 yens (-6,74%), après la publication d'un rapport d'une maison de courtage affiliée à la banque Mizuho évoquant une possible exclusion de la cote (ou bien sa rétrogradation dans le second tableau).
Les investisseurs ont également délaissé l'action Nisshinbo Holdings (-4,32% à 1.040 yens) après que le groupe qui fournit des composants de freins d'automobiles a fait part de l'avortement d'un plan de construction de nouvelle usine pour laquelle le Mexique était le lieu favori. L'abandon de ce projet découle de la politique protectionniste des Etats-Unis à l'égard du pays voisin où sont implantées de nombreuses usines d'automobiles.
Les valeurs de ce secteur n'ont pas eu les faveurs des donneurs d'ordres: Toyota a lâché 2,04% à 6.255 yens, Nissan 2,03% à 1.109,50 yens et Honda Motor 1,96% à 3.504 yens.
L'action du fournisseurs d'airbags Takata, plombé par un scandale de produits viciés, a reflué de 1,73% à 452 yens, la presse rapportant que le groupe va enregistrer une charge exceptionnelle de plus de 110 milliards de yens (près d'un milliard d'euros) découlant de l'amende dont il a écopé récemment aux Etats-Unis.
Dans l'électronique, Sony a régressé de 0,34% à 3.561 yens, mais Sharp a pris 2,48% à 331 yens.
Ce jeudi n'a pas non plus été bon pour les financières: -1,86% pour Mitsubishi UFJ Financial Group, -1% pour Mizuho.
Après la publication des résultats des 9 premiers mois de 2016/17, Toray (fibres et matériaux) a perdu 0,53% à 970,40 yens.
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