La Bourse de Tokyo finit sur une hausse robuste (+1,24%)

La Bourse de Tokyo a terminé vendredi sur une hausse robuste, dopée notamment par un yen plus faible et les espoirs autour d'un vaste assouplissement fiscal aux Etats-Unis, l'une des promesses phare de l'administration Trump.

L'indice vedette Nikkei a fini sur un gain de 1,24%, soit 268,67 points, juste au-dessus de la barre symbolique des 22.000 points (22.008,45 points), qu'il n'avait plus franchie depuis 1996. Il a ainsi grimpé de 2,57% au cours de la semaine.

Le Nikkei évolue déjà depuis plusieurs semaines à ses plus hauts niveaux depuis 21 ans, et a récemment signé une série de 16 séances haussières à la suite, son record absolu.

L'indice élargi Topix a terminé en progression de 0,98% à 1.771,05 points (+17,15 points), gagnant 2,3% sur la semaine.

"Les actions japonaises sont sur une tendance haussière", a indiqué à Bloomberg News Hiroyasu Iida, chez Aizawa Securities à Tokyo.

"Il est probable que, tant aux Etats-Unis qu'au Japon, les sociétés vont continuer à publier de meilleurs résultats. De bons résultats, la faiblesse du yen et les spéculations sur les achats des investisseurs étrangers alimentent les anticipations de gains supplémentaires sur le marché actions", a-t-il expliqué.

Aux Etats-Unis, le Congrès a adopté jeudi la résolution sur le budget 2018, après un vote de la Chambre des représentants qui va permettre au président Donald Trump de lancer sa grande réforme fiscale incluant une baisse d'impôts de 1.500 milliards de dollars.

Du côté des devises, le yen a sensiblement baissé face au dollar, qui valait 114,19 yens vendredi après la clôture de la Bourse de Tokyo, contre 113,54 la veille au même moment.

Un yen plus faible est positif pour les exportateurs japonais dans la mesure où il rend leurs produits plus compétitifs.

Par ailleurs, jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) a commencé à décidé d'alléger son programme de soutien à l'économie de zone euro, indiquant qu'elle allait réduire de moitié ses rachats mensuels de dette à partir de janvier et jusqu'à fin septembre 2018 à 30 milliards d'euros contre 60 milliards actuellement.

La BCE a ainsi procuré un "sentiment de soulagement et encouragé l'achat d'actions dans la mesure où elle n'a pas été aussi sévère que certains acteurs du marché ne l'avaient supposé", a commenté Yoshihiro Ito, stratège en chef chez Okasan Online Securities.

Sur le front des valeurs, Toyota a vu son action progresser de 0,58% à 7.073 yens tandis que Nissan a augmenté de 0,18%, finissant à 1.101,5 yens.

Sony a gagné 0,21% à 4.279 yens après que le quotidien économique Nikkei a annoncé que le bénéfice d'exploitation du groupe d'avril à septembre devrait avoir triplé sur un an, grâce à de solides ventes de composants pour smartphones.

Le géant bancaire UFJ a grimpé de 2,75% à 790,9 yens et Sumitomo Mitsui a affiché une hausse de 2,19% pour s'établir à 4.619 yens.

Fujitsu a en revanche vu son titre dégringoler de 6,68% à 847,5 yens après la publication d'un bénéfice opérationnel semestriel inférieur aux attentes.

Subaru a décliné de 2,60% à 3.969 yens après que plusieurs médias japonais ont indiqué que le constructeur automobile japonais n'aurait pas respecté les procédures de certifications de ses véhicules neufs pour le marché japonais. Selon eux, le groupe aurait confié le contrôle final de ses véhicules neufs pour le Japon à des inspecteurs qui n'étaient pas autorisés à exécuter cette tâche.

Subaru a refusé de commenter ces informations, se bornant à indiquer qu'il procédait à une enquête interne. Le groupe tiendra une conférence de presse plus tard dans la journée.

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