La Bourse de Tokyo, finit en net repli (-1,04%)

La Bourse de Tokyo a fini en forte baisse mercredi, alors que le dollar est passé sous la barre des 110 yens pour la première fois depuis novembre, dans un contexte de regain des tensions géopolitiques.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 1,04% (-195,26 points) à 18.552,61 points, tombant à un nouveau plus bas en quatre mois.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé d'autant (-15,56 points) à 1.479,54 points.

Sur le volet des changes, le yen, valeur refuge, s'est nettement renforcé face au dollar qui s'affichait à 109,50 yens à la fermeture de la place tokyoïte, contre 110,70 yens la veille, un mouvement défavorable aux titres des groupes exportateurs nippons. Même tendance pour l'euro qui oscillait autour de 116,20 yens, contre 117,18 yens mardi.

"Il est possible que le yen reste élevé pendant un certain temps en raison de risques géopolitiques accrus", ont estimé dans une note les analystes d'Okasan Online Securities. "Or un yen plus fort a un effet négatif" sur le marché japonais, a-t-il rappelé.

La tension est encore montée mardi entre Pyongyang et Washington avec de nouvelles menaces de Donald Trump, disposé selon lui à "résoudre le problème" nord-coréen seul, sans la Chine, tandis que la Corée du Nord se disait prête à la "guerre".

"Nous n'avons d'autre choix que de réduire les risques", a commenté pour l'agence Bloomberg News Hajime Sakai, chez Mito Securities. "Impossible de dire ce que va faire la Corée du Nord, un sujet qui va rester au coeur des préoccupations des investisseurs jusqu'à la semaine prochaine", a-t-il souligné.

Le dossier syrien est aussi attentivement surveillé après l'opération militaire américaine de la semaine dernière, en riposte à une attaque chimique présumée. Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson va rencontrer mercredi à Moscou son homologue russe Sergueï Lavrov pour des discussions qui s'annoncent musclées.

- Electronique, auto, distribution -

Sur le front des valeurs, le secteur électronique a été particulièrement délaissé: Sony a lâché 2,09% à 3.458 yens, Panasonic 1,61% à 1.245,5 yens. Tout comme l'automobile, où Toyota a décliné de 1,89% à 5.798 yens, Nissan de 1,12% à 1.009 yens et Honda de 1,60% à 3.131 yens. Mitsubishi Motors, victime de l'appréciation négative d'une maison de courtage, a carrément chuté de 3,97% à 653 yens.

Les titres financiers ont également été sanctionnés: Mitsubishi UFJ Financial Group a décroché de 1,49% à 663,7 yens, Mizuho de 0,97% à 192,8 yens et Sumitomo Mitsui de 1,30% à 3.856 yens.

Le géant des télécommunications SoftBank Group, poids lourd de la cote, a quant à lui perdu 2,12% à 7.835 yens.

Mais c'est le groupe de distribution FamilyMart Uny Holdings qui a signé la plus forte baisse du Nikkei (-6,41% à 6.270 yens) en raison de prévisions inférieures aux estimations des analystes. Les rivaux du même secteur, Seven & I Holdings et Aeon, ont de leur côté terminé dans le vert: +0,23% à 4.653 yens pour le premier, +0,12% à 1.665 yens pour le second.

L'action Toshiba a pour sa part limité ses pertes (-1,02% à 221,2 yens) au lendemain de la publication, après deux reports, de résultats financiers non certifiés par ses commissaires aux comptes. Perclus de lourdes pertes, le conglomérat industriel, menacé d'une radiation de la cote, a mis en garde contre les risques pesant sur sa survie.

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