La Bourse de Tokyo finit en hausse prudente (Nikkei +0,27%)

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en légère progression mercredi, après être tombé la veille au plus bas en dix semaines, mais la prudence a dominé la séance avant plusieurs rendez-vous importants.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,27% (+51,02 points) à 18.861,27 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau est pour sa part resté quasiment inchangé, grignotant 0,01% (+0,12 point) à 1.504,66 points.

Sur le volet des changes, le yen s'est affaibli modérément après plusieurs jours de regain: le dollar s'affichait à la clôture de la place tokyoïte à 110,70 yens, contre 110,50 yens la veille, et l'euro à 118,18 yens (contre 117,80 yens).

Autre élément positif, les cours du pétrole étaient orientés à la hausse, encouragés par les estimations d'une baisse plus forte que prévu des réserves américaines de brut.

Mais les gains des indices boursiers japonais ont été limités dans l'attente de trois événements majeurs: le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), la première rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping et les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.

"Etant donné la récente évolution du yen, les discussions sino-chinoises et les statistiques américaines qui se profilent, nous ne sommes pas dans une situation propice à des mouvements enthousiastes des investisseurs", a commenté pour l'agence Bloomberg Naoki Fujiwara, chez Shinkin Asset Management.

Le climat a aussi pu être alourdi par le nouveau tir d'un missile balistique en mer du Japon par la Corée du Nord.

- L'automobile en berne -

Sur le front des valeurs, après un début de semaine désastreux par crainte d'un troisième report de l'annonce de ses résultats financiers, l'action Toshiba a retrouvé quelques couleurs (+3,91% à 214,9 yens).

Selon des informations de presse, parmi les 10 candidats intéressés, le taïwanais Hon Hai/Foxconn a soumis une offre de plus de 2.000 milliards de yens (16,6 milliards d'euros) pour acquérir la majorité de la société de puces-mémoires du conglomérat.

Aucune entreprise japonaise n'a manifesté d'intérêt du fait des lourds investissements requis dans ce domaine malgré le souhait des pouvoirs publics de garder cette activité stratégique entre des mains nippones, a précisé le quotidien économique Nikkei.

Par ailleurs, Toshiba, dont la situation financière est très critique, a demandé une aide supplémentaire à ses banques, a ajouté le journal.

Du côté des autres titres phares de la cote, les secteurs automobile et financier ont été délaissés: Toyota a lâché 1,25% à 5.909 yens, Nissan 1,29% à 1.026,5 yens et Honda 1,59% à 3.210 yens, tandis que Mitsubishi UFJ Financial Group a cédé 0,95% à 676,5 yens.

Au rang des gains notables, le fabricant de robots industriels Fanuc a bondi de 2,90% à 23.185 yens, porté par l'appréciation positive d'une maison de courtage. Le géant des télécommunications SoftBank Group a quant à lui pris 2,69% à 7.960 yens.

Enfin, la firme d'habillement Fast Retailing (Uniqlo) a fait du surplace (-0,05% à 34.620 yens) au lendemain de l'annonce d'un repli des ventes de ses boutiques Uniqlo au Japon en mars, les températures peu clémentes ayant découragé l'achat de vêtements printaniers.

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