La Bourse de Tokyo finit en hausse de 0,34%

La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,34% vendredi, portée par un affaiblissement du yen qui a eu raison de l'attentisme à quelques heures de l'investiture de Donald Trump comme président des Etats-Unis.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a pris 0,34% (+65,66 points) à 19.137,91 points. Il avait débuté la journée sur une tonalité négative. Sur l'ensemble de la semaine, il a cédé 0,77%.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté pour sa part de 0,35% (+5,31 points) à 1.533,46 points.

La séance a été assez peu active, avec 1,79 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des monnaies, le dollar est monté à 114,80 yens, contre 114,55 yens la veille à la fermeture de la place tokyoïte. L'euro s'est quant à lui élevé à 122,55 yens (contre 121,85 yens).

Des achats sont venus de l'étranger et ont donné la tonalité du jour, selon les analystes interrogés par le journal Nikkei.

"Bien entendu, il y a eu des commentaires divers sur les inquiétudes suscitées par la future administration Trump, mais sa principale préoccupation étant l'économie américaine, cela peut aider la conjoncture mondiale à prendre une direction positive", a ajouté pour l'agence Bloomberg Makoto Sengoku de Tokai Tokyo Research.

Sur les 225 composantes du Nikkei, 148 ont augmenté, dont les valeurs des secteurs de la finance et de l'assurance, au côté de firmes de composants électroniques.

 

Takata dévisse encore, Toshiba rebondit

Comme jeudi, les regards étaient tournés vers les deux entreprises nippones en crise: l'équipementier Takata, présenté comme au bord du dépôt de bilan, et le conglomérat industriel Toshiba, menacé de charges exceptionnelles colossales.

Takata a encore subi la perte maximale autorisée pour la journée: -21%. A la clôture, le titre s'est affiché à 567 yens, soit une chute de 150 yens. Jeudi déjà, il était tombé au plancher du jour ce qui représentait un décrochage de plus de 17%, après un début de semaine dans le rouge sur fond d'inquiétudes pour l'avenir du groupe.

Au final, l'action a perdu quasiment la moitié de sa valeur en cinq séances.

Toshiba aussi a dévissé d'autant mais dans un laps de temps un peu plus long, avant de se redresser. Alors que le titre cédait encore 7% en début de matinée (après -16% jeudi), il a fini sur un rebond technique de 1,81% à 246,7 yens. L'action a été aidée par l'avis d'une maison de courtage estimant qu'elle était sous-évaluée, et ajoutant que son prix pourrait légitimement atteindre 300 yens.

Le même intervenant a jugé que Toshiba avait encore des solutions pour se sortir de la mauvaise passe actuelle, notamment par l'émission d'actions préférentielles afin de lever des fonds.

Contrairement à jeudi, le titre Nintendo n'a pas profité d'informations sur le modèle économique jugé lucratif d'un nouveau jeu sur smartphones, Fire Emblem Heroes, qui sera lancé début février. Nintendo a cédé 0,71% à 23.630 yens.

L'annonce du début ce samedi des réservations au Japon de la nouvelle console Nintendo Switch présentée il y a une semaine n'a pas eu d'effet immédiat non plus. En revanche, les investisseurs pourraient réagir lundi en fonction des informations venant des magasins.

Dentsu, dont le nom du nouveau patron a été annoncé jeudi après la clôture, a pris 0,93% à 5.400 yens.

Dans l'automobile, Toyota, cible d'attaques de M. Trump, a perdu 0,79% à 6.801 yens, Nissan a cédé 0,43% à 1.150,50 yens et Honda Motor a gagné 0,11% à 3.492 yens.

Quant à l'action de l'opérateur de télécoms SoftBank Group, dont le patron Masayoshi Son a reçu les félicitations de M. Trump pour ses promesses d'investissement au Etats-Unis, elle a progressé de 1,45% à 8.450 yens.

kap/spi

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