La Bourse de Tokyo finit en baisse (Nikkei -0,18%)

La Bourse de Tokyo a fini en baisse mardi, se repliant après deux journées positives d'affilée dans un climat attentiste avant un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,18% (-30,84 points) à 17.103,53 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part perdu 0,31% (-4,25 points) à 1.377,60 points.

Sur le volet des changes, le dollar oscillait au même moment autour de 113,60 yens, en légère progression comparé à son cours de la veille à la fermeture (113,50 yens). L'euro grimpait lui aussi, à 127,07 yens (contre 126,70 yens lundi).

Ces évolutions de devises, d'ordinaire favorables aux titres exportateurs nippons, n'ont cette fois pas influé positivement sur un marché dans l'expectative, où l'activité a été peu intense (1,75 milliard de titres échangés sur le premier marché).

"Il n'y pas de catalyseurs à l'heure actuelle et nous ne voyons guère de mouvements sur le marché", a commenté pour l'agence Bloomberg Naoki Fujiwara, responsable chez Shinkin Asset Management à Tokyo.

Les investisseurs tournaient désormais leurs regards vers les déclarations de Mme Yellen, attendues dans quelques heures, pour y trouver des indices sur les prochaines décisions de la Fed, qui ont un impact sur le cours du yen face au dollar.

Ils écouteront aussi avec attention la conférence de presse du Premier ministre japonais Shinzo Abe, prévue mardi soir à Tokyo. Il pourrait annoncer un nouveau plan de relance pour doper la consommation des ménages.

Après des mois de déclin, celle-ci a rebondi en février, selon des statistiques gouvernementales publiées avant l'ouverture de la Bourse, mais ce répit est en partie attribuable à l'effet année bissextile, qui a offert aux ménages un jour de shopping de plus, et ne devrait donc être que de courte durée, de l'avis des analystes.

Les courtiers ont également avancé des raisons techniques pour expliquer le recul de la place tokyoïte: les investisseurs n'étaient pas enclins à acheter des titres, alors qu'a expiré le délai pour recevoir des dividendes dans le cas de plus de deux tiers des groupes du Topix.

 

Sharp limite la casse

Parmi eux, le constructeur automobile Toyota a vu son titre décrocher de 1,10% à 6.154 yens, tandis que Nissan a lâché 1,63% à 1.080 yens. Idem pour les compagnies aériennes (ANA Holdings -1,84% à 323,7 yens et JAL -1,60% à 4.180 yens) et les mégabanques (Mitsubishi UFJ Financial Group -0,96% à 532,9 yens, Mizuho -2,34% à 170,8 yens et Sumitomo Mitsui -2,55% à 3.471 yens).

Dans le même cas, les géants de l'électronique Sony et Panasonic ont fait exception à la règle: le premier a pris 0,66% à 2.943,5 yens, le second 1,88% à 1.028 yens.

Sharp a pour sa part modestement fléchi de 0,76% à 130 yens. Le titre chutait pourtant de 6% dans la matinée après des informations de presse faisant état d'une perte nette annuelle à venir de 200 milliards de yens (1,5 milliard d'euros) et une perte d'exploitation d'environ 90 milliards.

La première réaction négative a peut-être été effacée par l'espoir d'un dénouement imminent dans la saga du rachat du pionnier nippon des écrans LCD par le groupe taïwanais Hon Hai/Foxconn.

Dans les technologies toujours, NTT Data, filiale du géant NTT, a gagné 1,41% au lendemain de l'annonce du rachat de trois sociétés de services informatiques du groupe américain Dell pour quelque 3 milliards de dollars.

Du côté des valeurs pétrolières, l'humeur était morose: les cours du brut étaient orientés à la baisse mardi, avant les chiffres des réserves américaines de brut. Inpex a dévissé de 1,95% à 865,5 yens et JX Holdings 1,67% à 441,5 yens.

Enfin, dans le domaine de l'assurance, Japan Post Insurance et Daiichi Life Insurance ont cédé respectivement 0,97% à 2.636 yens et 1,59% à 1.390,5 yens, juste avant l'officialisation d'un partenariat, révélé plus tôt par la presse, pour proposer des produits financiers et autres à l'étranger.

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